Concertation sociale : “Pas de mesures qui vont à l’encontre de la politique du gouvernement”

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Le gouvernement fédéral se réjouit des avancées enregistrées par les partenaires sociaux. Il veut désormais étudier l’impact budgétaire des accords conclus, ressort-il lundi des négociations entre le conseil des ministres restreint et les partenaires sociaux.

Le Premier ministre Elio Di Rupo s’est exprimé à l’issue de la réunion. “Nous nous réjouissons que les partenaires sociaux aient répondu aux questions posées par le gouvernement. Nous les encourageons à poursuivre le dialogue dans le but de trouver des réponses à l’ensemble des questions.”

Les partenaires sociaux ont quant à eux précisé que le gouvernement demandait encore de la clarté sur l’impact budgétaire des accords conclus. “Leurs calculs sont visiblement différents des nôtres”, a déclaré le président de l’Unizo Karel Van Eetvelt, qui n’a cependant pas l’impression que les accords seront remis en cause. “Je n’ai pas entendu de conditions”, a renchéri Rudy De Leeuw (ABVV).Les partenaires sociaux se sont mis d’accord la semaine passée sur une série de dossiers tels que la liaison au bien-être des allocations sociales, des réductions de charges, le salaire minimum et le salaire des jeunes. Employeurs et travailleurs ne sont pas encore d’accord sur tous les dossiers, mais un calendrier existe. La modernisation du marché du travail devrait être négociée d’ici fin janvier. En ce qui concerne le statut unique pour ouvriers et employés, la deadline a été fixé à fin mars. Employeurs et travailleurs rencontreront à nouveau le gouvernement le 1er février. La réunion tripartite suivante aura lieu durant la deuxième quinzaine de février, selon M. Di Rupo.

“Pas de mesures qui vont à l’encontre de la politique du gouvernement”

“Nous n’approuvons notamment pas les mesures qui s’opposent à l’allongement de la durée du travail”, a précisé le vice-premier ministre libéral avant la réunion. De son côté, Laurette Onkelinx (PS) a qualifié de “très positif” le fait que les partenaires sociaux aient déjà dégagés des accords.

“C’est bien pour le pays, pour sa compétitivité et pour le bien-être” de la population, a indiqué la vice-première socialiste. Discours positif également de la part de Steven Vanackere (CD&V) qui fait état d’un travail utile, mais réalisé sur des “dossiers faciles”. “Des discussions doivent encore être menées”, en particulier sur la question du statut unique employés-ouvriers, a-t-il nuancé. Quant aux partenaires sociaux, ils espèrent obtenir le feu vert du gouvernement, les syndicats rappelant pour leur part que les accords forment un tout. “Si certains éléments en sont retirés, tout tombe”, a ainsi averti le président de la CSC, Marc Leemans.

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