La sujet reste au hit-parade de la presse belge et française, suscitant les questions et déchaînant les passions. Mais qui a raison ?
C’est sans doute l’hypothèse la plus plausible : un passage par la case “Bruxelles” avant de rejoindre celle – nettement plus intéressante encore sur le plan fiscal – de Monaco. Car malgré ce que les journalistes français sous-entendent, nul besoin de se faire Belge pour pouvoir investir en Belgique. ” Cela faciliterait les choses… ” Mouais. Nul besoin non plus d’être naturalisé Belge pour payer ses impôts en Belgique : y résider peut suffire.
Par contre, impossible pour un Français de se faire résident monégasque et d’être ainsi exonéré de l’impôt sur les personnes physiques : seuls ceux qui ont pu prouver cinq ans de résidence avant le 31 octobre 1962 peuvent prétendre à cette faveur ! Pas de chance pour nos voisins de l’Hexagone, quand on connaît l’attractivité de la fiscalité de la Principauté : les personnes physiques y résidant ne sont tout simplement soumises à aucun impôt sur le revenu, sur les plus-values ou sur le capital. De même, les droits de succession sont fortement réduits : 0 % en ligne directe, 8 % entre frères et soeurs, 16 % pour les non parents étant le maximum requis.
Si telle était vraiment la manoeuvre poursuivie par Bernard Arnault, il devrait cependant abandonner la nationalité française, ce qu’il a formellement démenti jusqu’ici… Et qui ne semble pas si facile à mettre en pratique.
Alors, mesure préventive par crainte d’un durcissement de la fiscalité française ou stratégie d’exil en deux temps ? Peu importe, après tout. Pour les Belges, en tout cas. Mais pour Hollande, c’est une autre histoire.
Camille van Vyve