Après la Grèce, le Portugal est la nouvelle “proie” des marchés

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Après la Grèce, le Portugal est devenu la nouvelle “proie” des marchés, a accusé jeudi le ministre portugais des Finances Fernando Teixeira dos Santos, qui a dénoncé le comportement “irrationnel” des investisseurs.

“Les investisseurs (…) étaient très focalisés sur une proie, la Grèce. La Grèce semble s’en être débarrassée et maintenant ils se tournent vers une autre (proie), ils se tournent vers nous”, a déclaré le ministre, interrogé sur la télévision publique RTP sur la forte chute depuis mercredi des obligations d’Etat portugaises.

“Il n’y a aucune raison, cela ne se justifie pas”, a réaffirmé le ministre. “Les investisseurs ont un +animal spirit+, il y a quelque chose d’irrationnel dans la manière dont ils se comportent”, a-t-il estimé.

“Nous n’avons rien à voir avec la Grèce”, a-t-il insisté, mettant en avant des “différences dans les réalités économiques mais aussi dans les politiques suivies et dans la solidité des finances publiques”.

Le gouvernement portugais a revu la semaine dernière à la hausse son déficit public qui a atteint 9,3% du PIB en 2009. Il s’est engagé à le ramener, dans un premier temps, à 8,3% en 2010, puis à 3% en 2013.

D’ici la fin du mois, le Portugal doit présenter à la Commission européenne son programme de stabilité et de croissance pour la période 2010-2013.

“Notre plan ne sera pas moins ambitieux que le grec”, a assuré M. Teixeira dos Santos. Mais, a-t-il ajouté, “il sera adapté à la réalité qui est différente”.

Trends.be, avec Belga

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