Allemagne: Schröder regrette les conséquences de certaines de ses réformes

© Reuters

L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a déploré “l’utilisation abusive par les employeurs” des emplois faiblement rémunérés rendus possibles par ses réformes dans les années 2000.

Lors d’une conférence à Bruxelles, il a plaidé pour un “salaire minimum raisonnable”, afin que “chaque personne soit capable de nourrir sa famille avec son emploi”.

M. Schöder était l’invité d’honneur de la conférence, organisée au Palais d’Egmont, autour des stratégies allemande et belge de réformes économiques. Forte d’indicateurs (croissance, taux de chômage…) qui laissent rêveurs les autres pays de la zone euro, l’Allemagne fait désormais figure de modèle à suivre dans une Europe en plein marasme économique.

En ouverture des discussions, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders a d’ailleurs loué l’ex chancelier pour ses réformes “difficiles”, dont il n’a pas caché vouloir s’inspirer.

M. Schröder a détaillé les mesures de son “agenda 2010”, adoptées sous ses gouvernements successifs, notamment la loi Hartz IV de flexibilité du marché du travail. Les mesures d’activation, qui “encouragent les personnes à se prendre en main”, sont un élément-clé du succès de la stratégie, a-t-il dit.

Mais l’ex-chancelier a admis que ses réformes ont aussi eu des conséquences négatives pour les personnes les moins bien rémunérées. “Il y a eu une utilisation abusive par les employeurs”, a-t-il dit, en référence à la multiplication des “jobs à un euro” de l’heure dans son pays, souvent dénoncée à gauche.

Trends.be, avec Belga.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content