Ivan Vandermeersch

5G, la vitesse reste un défi

Ivan Vandermeersch Ivan Vandermeersch est Secrétaire général de la BAM (Belgian Association of Marketing)

Le Comité de concertation, où les différents niveaux politiques de notre pays prennent des décisions communes, a donné hier son feu vert pour la mise aux enchères du spectre 5G, ouvrant ainsi également la porte à un quatrième opérateur sur le marché belge des télécommunications. La vente aux enchères de la 5G aura probablement lieu à la fin de 2022. Seule une partie limitée du spectre 5G sera réservée à un quatrième opérateur télécom, selon une décision prise par le Conseil des ministres fédéral il y a quelque temps. La vitesse reste le défi.

Cette approche rend le seuil plus accessible pour les entreprises qui, par exemple, ne veulent se concentrer que sur un segment de marché spécifique. Lors de la vente aux enchères, du spectre sera réservé à un quatrième opérateur, qui sera autorisé à opérer à la fois sur le marché des entreprises que sur celui des particuliers. L’objectif est également de permettre une plus grande concurrence dans le marché, ce qui devrait faire baisser les prix pour les consommateurs et encourager l’innovation.

Le 21 octobre, le Conseil des ministres avait approuvé les arrêtés royaux pour la mise aux enchères du spectre 5G. Ceux-ci ont été discutées lors du Comité de concertation. La vente aux enchères sera modulaire. La portion de spectre qui sera réservée à l’éventuel quatrième opérateur télécom est limité pour permettre une plus grande concurrence sur le marché des télécommunications. Ainsi, les entreprises ne seront pas uniquement attirées par la partie la plus large du spectre. Après tout, un quatrième opérateur potentiel pourrait choisir de se concentrer exclusivement sur le marché B2B en n’achetant qu’une partie du spectre 5G. Cela offre aussi bien des opportunités pour le marché des entreprises que celui des consommateurs. Une approche modulaire garantit un marché ouvert. Cela permet à un opérateur télécom de se concentrer principalement sur le marché des entreprises dans un environnement global où les marchés des entreprises et des consommateurs sont bien desservis.

La transition numérique s’accélérant rapidement, l’impact de la révolution, provoquée par l’utilisation de grandes quantités de données via de nouveaux algorithmes, est si immense que personne ne peut vraiment l’appréhender. Les données sont devenues omniprésentes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des entreprises. De plus en plus d’entreprises sont attentives à la valeur ajoutée des données avec lesquelles elles optimisent leurs processus commerciaux et renforcent leur position sur le marché.

La capacité et la vitesse supplémentaires qu’apporte la 5G sont importantes pour le secteur du marketing, dans un environnement global où les frontières entre le marché B2B et le marché des consommateurs s’estompent. Les responsables du marketing devraient soutenir les entreprises dans leurs politiques, notamment en collectant, analysant, traitant et distribuant les données de masse en temps réel selon des procédures automatisées standardisées, en faisant appel à l’intelligence artificielle.

Et pour le consommateur, ou plutôt l’humain, cela s’accompagne d’une vague de numérisation sans précédent. Les réunions professionnelles en ligne avec Zoom, Microsoft Teams ou Google Meet sont devenues la norme pour le travail à domicile et les appels vidéo en ligne avec les collègues. Et chacun a découvert les avantages de l’achat en ligne avec les livraisons à domicile associées. La vie a changé.

Cela s’accompagne également d’une croissance exponentielle de la demande de disponibilité de nouvelles technologies d’information et de communication fiables et de haute qualité – tels que les ordinateurs portables, les smartphones, les tablettes, les connexions internet et les logiciels de collaboration. Et c’est pourquoi la 5G est destinée à apporter la capacité nécessaire, à un moment où le réseau 4G atteint ses limites.

La répartition complexe des pouvoirs concernant la 5G entre les différents niveaux politiques de notre pays reste un problème pour le bon déroulement du déploiement du réseau 5G d’ici 2022. Nous avons trois régions en Belgique avec des différentes normes de radiation. Une région appuie plus sur le frein que l’autre. Il est important pour les entreprises et leurs clients que nous disposions d’un réseau harmonisé, dans tout le pays, en termes de capacité et de vitesse. Pour qu’une région ne sois pas plus en en retard par rapport à l’autre. De préférence en harmonie avec les normes européennes, car la numérisation dépasse par essence les frontières nationales. La bataille n’est pas encore gagnée.

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