21.000 déclarations de soupçon de blanchiment d’argent lors de l’année 2012

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La Cellule de traitement des informations financières (CTIF) a reçu l’année dernière 21.000 déclarations de soupçon d’utilisation du système financier à des fins de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, peut-on lire mercredi dans son rapport d’activités.

Le nombre de nouveaux dossiers ouverts par la cellule, soit 6.124, a par ailleurs augmenté de plus de 18% par rapport à 2011. Près de 80 % des déclarations de soupçon reçues en 2012 ont pour provenance des entreprises du secteur financier, principalement des bureaux de change (55,79%) et des établissements de crédit (22,70%).

“L’augmentation du nombre des déclarations reçues en 2012, par rapport à l’année 2011, est due principalement à l’accroissement du nombre de déclarations émanant des établissements de crédit (+24,45%) et dans une moindre mesure de la Poste, des notaires et des Douanes et Accises pour le contrôle du transport transfrontalier d’argent liquide, contrebalancée par une diminution du nombre de déclarations de soupçon reçues des bureaux de change (-5,53 %)”, précise la cellule.

Au cours de l’année 2012, la CTIF a transmis 1.506 dossiers aux différents procureurs de Belgique. La cellule a ainsi battu son record des montants relatifs aux informations transmises aux autorités, soit un total de 2 milliards 250 millions d’euros. En termes de nombre de dossiers transmis, ce sont toujours les opérations de blanchiment liées à des escroqueries organisées qui viennent en tête avec 426 cas de communication aux autorités judiciaires pour un montant de 429,35 millions d’euros.

Crombez veut un meilleur suivi des montants découverts

Le suivi des dossiers de blanchiment d’argent doit être amélioré pour récupérer davantage d’argent, a affirmé mercredi le secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude John Crombez. Ainsi, la Cellule de traitement de l’information financière (CTIF) ne doit pas se contenter de transmettre aux parquets les montants identifiés, elle doit aussi les dénoncer à l’inspection fiscale, à l’inspection sociale et à l’auditorat du travail, a plaidé M. Crombez (sp.a) sur les ondes de la VRT.

A peine 1,5% des montants identifiés donnent lieu à des amendes ou des confiscations, soit 33 millions d’euros sur les 2,2 milliards d’euros que la CTIF a dénoncés l’an dernier aux parquets comme résultant d’un blanchiment. “Il y a en effet davantage de signalements, mais leur suivi n’est pas satisfaisant”, a commenté John Crombez.

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