Votre bureau est en désordre ? Pas de panique, c’est une bonne chose

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Un bureau couvert de papiers, d’objets, de tasses de café et de photos peut agir de manière bénéfique, écrit l’économiste, auteur et journaliste britannique Tim Harford dans un nouveau livre.

Nous pensons que tout fonctionne beaucoup mieux si nous organisons tout. C’est parfois exact, mais pas toujours, dit Harford. Le désordre, il vaut mieux l’intégrer, estime-t-il.

Les personnes organisées gaspillent du temps à mettre au point des systèmes pour mettre de l’ordre, qui ne les font pas travailler plus efficacement, et le chaos peut rendre des personnes plus créatives.

Harford n’incite d’ailleurs plus ses enfants à ranger leur chambre. Là où lui-même voit du chaos, ses enfants peuvent voir une logique importante pour eux.

L’auteur fait référence à une étude qui souligne que les personnes qui font moins d’efforts pour ranger peuvent, dans beaucoup de cas, mieux gérer le flux incessant d’informations.

Selon Harford, les personnes organisées se trouvent souvent piégées par le fait qu’elles consacrent trop de temps à la recherche d’un système qui ne fonctionne pas mieux que, par exemple, tout simplement de rechercher dans votre boîte mail lorsque vous désirez retrouver quelque chose.

Notre bureau est souvent le champ de bataille où nous faisons face à la désorganisation physique, mais le livre de Harford va au-delà du lieu de travail.

Dans une autre étude, des chercheurs ont examiné l’effet d’une grève dans le métro londonien. Les voyageurs devaient trouver des routes alternatives, ce qui, initialement, a mené à une grande irritation. Mais qu’en est-il ressorti ? Une fois la grève passée, un navetteur sur vingt a conservé la nouvelle route alternative.

Chaos et arbitraire

Harford souligne qu’il y a de nombreuses situations où la standardisation est nécessaire, comme dans les salles d’opération ou pour les réseaux électriques. Mais lorsque nous bénéficions d’arbitraire et de chaos, les gens ne s’avèrent souvent pas aptes à l’accueillir.

Cette incapacité est surtout valable dans des situations sociales, estime l’économiste britannique. Comme nous avons tendance à rechercher des personnes qui sont comme nous pour nouer des liens d’amitié et pour collaborer, nous sommes rarement confrontés à des surprises.

Ainsi, deux psychologues de New York ont rendu une petite visite à un événement de networking auquel participaient surtout des hommes et des femmes d’affaires et des entrepreneurs. Lorsqu’on leur a demandé pourquoi ils participaient à l’événement, ils ont répondu qu’ils le faisaient pour rencontrer des nouvelles personnes et pour nouer des contacts. Mais via leurs accessoires électroniques, ils faisaient en fait précisément le contraire: ils se dirigeaient directement vers les connaissances qu’ils avaient déjà, avec lesquelles ils ont ensuite passé toute la soirée.

(qz.com)

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