Renaud Bentégeat

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Administrateur délégué du groupe CFE.

Fonction : Administrateur délégué du groupe CFE.

Age : 58 ans

Ses atouts aux yeux du jury : Renaud Bentégeat pilote depuis 2003 un des plus anciens fleurons belges du secteur de la construction. Né en 1880 et alors baptisé Compagnie générale des chemins de fer secondaires, le groupe belge CFE est devenu une puissante société internationale. Aujourd’hui détenu à 46,8 % par Vinci, il est actif dans de nombreux métiers reposant sur quatre pôles complémentaires : construction (MBG, BPC, Amart, etc.), promotion et gestion immobilières (BPI, Sogesmaint-CBRE), dragage et environnement (DEME) et multitechniques (Nizet, Druart, Engema, VMA, etc.).

Sous l’impulsion de son patron, épaulé par le président de son conseil d’administration Philippe Delaunois (ex-Cockerill), qui ne tarit pas d’éloges à son égard, CFE n’a cessé d’étendre ses parts de marché et sa sphère géographique par création de filiales et par rachat de sociétés actives sur les mêmes segments, essentiellement en Europe de l’Est, au Proche-Orient et en Afrique. Parallèlement, la part du pôle “dragage” et “environnement”, logé dans DEME (dont CFE détient 50 % depuis 2006), a connu la même croissance en termes d’activités et de commandes que toutes les autres activités du groupe, se maintenant à environ 50 % de l’activité globale de CFE. Selon l’ex-CEO de DEME, Marc Stordiau, c’est essentiellement à la synergie parfaite entre Renaud Bentégeat et Luc Bertrand (AvH) en termes d’investissements et de diversification d’activités (nettoyage de sols, notamment) que l’on doit cette croissance remarquable.

En 2010, le chiffre d’affaires consolidé du groupe s’élevait à 1.774 millions d’euros (+ 10,7 %). Le résultat opérationnel frôlait les 100 millions d’euros (+ 11,8 %). Le carnet de commandes s’est renforcé début 2011.

Ses défis pour 2012 : DEME coûte cher en investissements : elle doit disposer d’une armada de navires à la hauteur des chantiers (dragages en haute mer, désagrégation de roches, etc.). CFE doit par ailleurs poursuivre sa politique d’investissement et de recherche et développement dans des projets et techniques novateurs tels l’énergie marémotrice. En outre, le groupe doit veiller à équilibrer ses autres carnets de commandes, notamment pour le pôle multitechnique où d’autres acquisitions de sociétés ne sont pas exclues.

Ce qui devrait vous convaincre : Puissance de tir, diversification géographique et industrielle, capacité à anticiper l’avenir à long terme : CFE connaît la crise mais ne la subit pas. Ses carnets de commandes lui assurent des parts de marché solides pour plusieurs années. Cette solidité, on la doit à son patron : selon ses proches, Renaud Bentégeat, dans le métier depuis toujours, a su galvaniser et fidéliser ses troupes, malgré le nombre croissant des membres du personnel et quelque 50 sociétés à orchestrer. Travaillant en parfait accord avec son comité de direction, il a su imposer une vision stratégique à l’international, ambitieuse, mais mesurée.

Son principal handicap : Belge de coeur, Renaud Bentégeat n’en reste pas moins Français de souche. Cet homme discret et souriant saura-t-il convaincre le public de son pays d’adoption de le plébisciter ?

Philippe Coulée

Les chiffres-clés de CFE
Année de création : 1880
Chiffre d’affaires 2010 (consolidé) : 1.774 millions d’euros
Résultat net part du groupe 2010 : 63,3 millions d’euros
Effectifs 2011 (DEME compris) : 4.000 salariés

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