Le Salon QS World MBA Tour se tiendra le 21 mars prochain à Bruxelles. De nombreuses prestigieuses Business Schools viendront y proposer leurs programmes MBA. Un concours est également organisé qui vous permettra peut-être de gagner une préparation au MBA. Voici déjà quelques conseils pour postuler.
Le Salon QS World MBA Tour se tiendra le 21 mars prochain à Bruxelles. De nombreuses prestigieuses Business Schools viendront y proposer leurs programmes MBA. Un concours est également organisé qui vous permettra peut-être de gagner une préparation au MBA. Voici déjà quelques conseils pour postuler.
“C’est décidé, je fais un MBA.” Facile à dire… Mais pas forcément à faire. Entre l’école à choisir, le dossier de candidature à ficeler, le GMAT à passer et les lettres de recommandation à récolter, le candidat au MBA se lance dans un véritable parcours du combattant. Le Salon QS World MBA Tour qui se tiendra le 21 mars prochain à Bruxelles a comme objectif d’aider les futurs candidats dans le choix des Business Schools prestigieuses qui organisent ces programmes d’étude. Nous vous donnons ci-dessous déjà quelques conseils pour bien postuler.
Se lancer dans un MBA, c’est un peu comme entrer en religion”, avance Isabelle Pasmantier, directrice de la communication et du marketing de Quacquarelli Symonds (QS) France, un réseau international dont la mission est de promouvoir les formations et carrières de haut niveau. “C’est un investissement énorme, financier mais aussi personnel, insiste-t-elle. Pendant le temps de la formation, la vie privée passe au second plan. Il faut donc impérativement être soutenu. Et pren- dre bien le temps de la réflexion, pour choisir le programme qui vous conviendra le mieux et duquel vous retirerez le plus grand retour sur investissement.” Et après le temps de la réflexion vient celui de la préparation : “L’erreur numéro un des candidats au MBA, c’est de sous-estimer l’enjeu de la sélection… et le temps nécessaire pour bien s’y préparer. Beaucoup ont en effet des carrières professionnelles prenantes, mais il ne faut pas croire que votre expérience va parler pour elle !”
Bien choisir son programme
“Moi, ce sera Stanford, Harvard ou Wharton.” Certains sont extrêmement sélectifs dans leur choix d’école… mais ne se basent pas nécessairement sur les bons arguments pour opérer leur choix. “Les rankings ont fait des grandes écoles de MBA de véritables marques, et certains ne jurent que par elles, estime Isabelle Pasmantier. Pourtant ce qui importe, c’est d’abord et avant tout de trouver l’école et le programme qui correspondent à votre personnalité et à vos aspirations.” Pas facile donc, sur base des seuls classements, d’opérer un choix judicieux. “C’est la raison pour laquelle QS a élaboré un outil permettant d’établir son propre ranking, en fonction de critères personnels comme le degré de spécialisation du programme, sa durée, la localisation de l’école, le coût de l’inscription, la réputation de l’école à l’étranger, etc. Vous obtenez ainsi une short list des programmes répondant au mieux à vos attentes, ce qui vous permet de davantage cibler vos recherches.” Ne pas hésiter non plus à visiter les salons et forums consacrés à la formation et aux MBA en particulier : “Fort d’une bonne documentation, rendez-vous sur les stands des écoles qui ont votre préférence pour rencontrer les recruteurs et des anciens, vous enquérir des conditions d’admission et des tenants et aboutissants du programme”, conseille Isabelle Pasmantier. Qui insiste : “Se rendre à ce genre d’événements avec son score du GMAT comme seul argument à faire valoir, ce n’est pas une bonne idée. Les business schools attendent de vous d’autres motivations.”
Quasi incontournable : le GMAT
Ceci dit, ce fameux GMAT – le Graduate Management Admission Test – est pratiquement devenu incontournable quand il s’agit de postuler dans une école de MBA, partout dans le monde. Certaines affichent même clairement le score minimum admissible pour introduire un dossier de candidature chez elles, et autant le dire tout de suite : ça n’est pas une mince affaire. Mais en quoi consiste exactement ce test ? Jusqu’ici, il était divisé en trois parties : une partie quantitative – qui teste les aptitudes mathématiques et analytiques des candidats – une partie verbale – qui teste la compréhension à la lecture et la faculté à élaborer un raisonnement critique – et une partie rédactionnelle, d’argumentation, généralement considérée comme la moins importante des trois. A partir du 5 juin 2012, le GMAT inclura une nouvelle section qui remplacera partiellement la section rédactionnelle : intitulée integrated reasoning section, celle-ci vise avant tout à tester l’aptitude des candidats à interpréter et croiser différentes sources d’information – graphiques, tableaux, textes, etc. La durée totale du test reste cependant inchangée : trois heures et demie. Son coût ? 250 dollars. Si vous n’êtes pas satisfait de votre score, vous pouvez évidemment le repasser, une fois par mois et cinq fois par an au maximum. Mais il vous en coûtera à chaque fois : autant donc correctement s’y préparer ! Les experts conseillent de prendre une heure et demie à deux heures par jour – et davantage les week-ends – pour s’exercer durant les semaines qui précèdent l’examen. Une étude montre par ailleurs que les candidats qui ont obtenu un score entre 600 et 700 ont travaillé au moins 100 heures pour s’y préparer. Un constat confirmé sur le site officiel du GMAT, où l’on peut lire que la plupart des candidats s’exercent “entre trois et six mois avant la date prévue de l’examen.” Sur ce même site, vous trouverez le logiciel GMATprep, téléchargeable gratuitement, qui vous permettra de vous entraîner et de vous familiariser avec le type de questions posées. L’occasion aussi d’identifier ses forces et ses faiblesses et de concentrer ses efforts sur les parties qui posent problème.
Dossier de candidature
Autre erreur fréquemment commise par les candidats au MBA : tout miser sur le GMAT. Or, le dossier de candidature – et l’exercice de dissertation ( essay en anglais) qu’il requiert – est un moyen non négligeable de vous distinguer de vos concurrents. Soyons clairs : il s’agit de parler de soi et de ses motivations. Il n’y a donc pas de bonne ou de mauvaise réponse… Mais bien des écueils à éviter. “Soyez le plus honnête possible, ne vous galvanisez pas à outrance de vos réussites, faites preuve d’humilité et n’hésitez pas à montrer comment des échecs ou des erreurs vous ont permis de progresser”, conseille Isabelle Pasmantier, qui précise que dans les deux dissertations généralement demandées, l’une porte d’ailleurs très souvent sur le thème de l’échec. “Retenez surtout que la clairvoyance est une qualité très valorisée par les business schools.” Inutile de songer au bluff : à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, quasiment tout est vérifiable. “Enfin, évitez d’abuser du copier-coller lorsque vous soumettez plusieurs dossiers de candidature : les écoles recherchent les profils qui correspondent à leur philosophie et leurs exigences, et il vous faudra donc adapter votre argumentaire en fonction.”
Lettres de recommandation CEO, recteur d’université, ministre… la course à la lettre de recommandation en provenance du plus haut placé a longtemps alimenté le mythe de la candidature au MBA. “Si vous travaillez dans une grosse structure, vous n’avez probablement jamais adressé la parole à votre CEO. Il ne vous connaît donc pas : à quoi bon dans ce cas lui demander de se recommander de vous ? C’est totalement inutile, et les recruteurs de MBA ne sont pas dupes, déclare Isabelle Pasmantier. Ce n’est pas tant le signataire de la lettre qui importe que le contenu même de la recommandation.” Ces lettres sont en effet le seul moyen pour les recruteurs de juger de vos performances professionnelles. Au minimum, joignez une lettre de votre supérieur hiérarchique direct actuel. Si ce n’est pas possible – parce que vous ne préférez pas tenir votre employeur au courant de votre démarche – expliquez-le dans votre dossier et tâchez de collecter une lettre de recommandation d’un ancien manager. En dernier recours, cherchez dans vos clients, partenaires ou fournisseurs quelqu’un qui soit capable de décrire honnêtement vos réalisations sur le plan professionnel.
Interview
Ecrire à propos de soi et parler de soi sont deux choses très différentes, qui demandent des compétences très différentes. Si vous atteignez l’étape de l’interview, autant soigner votre pitch. Le secret : l’entraînement ! “Exercez-vous avec des amis ou des collègues. Débattez avec eux de votre parcours, de vos aspirations, de vos ambitions. Rendez l’expérience aussi réaliste que possible : plus vous la répéterez, plus vous deviendrez performant”, affirme Isabelle Pasmantier.
Financer son MBA
Autre question cruciale lorsqu’il s’agit de se préparer au MBA : le financement. Car ce n’est un secret pour personne… Faire un MBA, ça coûte (très) cher. En moyenne, on estime le coût de ce genre de formation à 132.000 dollars (ceci incluant le minerval, le coût de la vie durant la période de formation et la perte de revenus correspondante). On comprend dès lors mieux pourquoi l’accès au financement constitue un des principaux critères dans le choix d’un programme de MBA…
“Les variations de coût peuvent être très importantes entre les différentes écoles, pointe Isabelle Pasmantier, alors que la nature des programmes est souvent assez comparable. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les business schools ne voient pas le service qu’elles offrent à leurs étudiants comme associé à un coût, mais à un investissement dans leur future carrière. La valeur d’un MBA se mesure donc plutôt en fonction du retour sur investissement que l’on peut en attendre, c’est-à-dire le ratio entre le coût du MBA et le salaire espéré à la sortie.” Ainsi, les tuition fees de la London School of Economics s’élèvent à 50.000 livres sterling (80.000 dollars) et l’école affirme que le salaire de ses diplômés est trois fois plus élevé à la sortie. A Wharton, aux Etats-Unis, les fees s’élèvent à 80.000 dollars, alors que le salaire annuel moyen avoisinerait ensuite les 120.000 dollars. A l’IE en Espagne, l’inscription s’élève à 59.200 euros (un peu moins de 78.000 dollars), mais l’école arrive en première position du classement du meilleur retour sur investissement selon BusinessWeek (2008). Bien entendu, le coût de la vie sur place sera évidemment à prendre en compte – et sera bien différent selon que vous étudiez à New York ou à Singapour. “Si la question financière est évidemment cruciale dans le choix du MBA, elle ne doit pas être l’unique, avertit toutefois Isabelle Pasmantier. Vous tirerez les bénéfices de la formation de la qualité des étudiants qui se retrouveront dans votre classe et du réseau auquel l’école que vous aurez choisie vous donnera accès. Plutôt que le seul retour sur investissement, regardez surtout vos objectifs professionnels et choisissez le programme le plus susceptible de vous aider à les atteindre.”
La plupart des écoles de MBA ont leurs propres systèmes de prêts et de bourses permettant à leurs étudiants – parfois même aussi, les étudiants étrangers – d’alléger quelque peu la charge financière. De même, les banques sont généralement enclines à financer les MBA. Côté entreprises, certaines proposent à leurs collaborateurs désireux de faire un MBA de le financer – au moins partiellement – moyennant la garantie qu’ils reviendront travailler pour elles pendant au moins X années. En cas de départ anticipé, il faudra rembourser l’employeur au prorata de la période non prestée. Enfin, QS est certainement un bon organisme vers qui se tourner également, puisqu’il distribue chaque année pas moins d’1,2 million de dollars de bourses ! “Renseignez-vous et ne prenez pas cela à la légère : les dossiers pour l’obtention de bourses sont considérés avec le même soin et la même exigence que les dossiers de candidature”, note Isabelle Pasmantier.
Le Salon QS World MBA Tour aura lieu le 21 mars prochain à Bruxelles à l’Hotel Stanhope Rue du Commerce 9. Plus d’infos: www.topmba.com