Candidats n° 1 : Bruno Venanzi et Bruno Vanderschueren (Lampiris)

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Portrait des deux premiers candidats au titre de Manager de l’Année 2010.

Fonctions. Cofondateurs et administrateurs de Lampiris.

Ages. 40 ans (Bruno Venanzi) et 38 ans (Bruno Vanderschueren).

Leurs atouts aux yeux du jury. Lampiris, le fournisseur d’énergie verte, est avant tout le résultat d’une rencontre nord-sud entre deux personnalités complémentaires, qui, outre un prénom, partagent le goût de l’entrepreneuriat et un plaisir certain à titiller les entreprises dominantes.

Bruno Venanzi le Liégeois et Bruno Vanderschueren le Gantois se sont rencontrés chez l’opérateur télécom américain MCI (à présent Verizon), longtemps principal challenger de Belgacom sur le segment des entreprises. Ils y ont vécu le boom de l’Internet et une époque propice à l’initiative, qui n’a duré qu’un temps mais dont ils gardent un indéniable fighting spirit et une mentalité de pionnier.

Bruno Vanderschueren a ensuite rejoint son futur concurrent Electrabel, tandis que son compère a fait un crochet par Certipost, un pionnier de la facturation électronique alors copropriété de Belgacom et La Poste. Mais ils se sont vite lassés du confort des valeurs établies et ont décidé de relever le pari fou de bousculer un marché belge de l’énergie dominé par Electrabel et SPE, en lançant une offre d’électricité, puis de gaz, issue à 100 % de sources renouvelables.

Il y a plus de cinq ans, la vague verte ne déferlait pas comme aujourd’hui. De sa base de Liège, Lampiris s’est progressivement fait une place à Bruxelles d’abord, puis en Wallonie et enfin en région flamande, où elle a réalisé une véritable percée ces derniers mois. Lampiris est par ailleurs présente en France depuis cet été.

Bruno Vanderschueren, sans doute le plus introverti, est plutôt attiré par les questions techniques et les chiffres, tandis que l’autre Bruno, à l’aise dans les relations publiques, est davantage centré sur le commercial et la gestion quotidienne. Le jeune tandem ne se prend pas encore trop au sérieux. Leur ascension est pourtant impressionnante : le chiffre d’affaires de Lampiris devrait passer de 150 millions d’euros en 2009 à 190 millions cette année et le bénéfice net gonfler de 7 à 9 millions. Leur capital de départ était de seulement 63.000 euros.

Leurs défis pour 2011. Gérer la croissance (+ 34 % en 2009), tout en sachant que les quelques ratés dans le service clientèle pardonnés à un challenger seront moins tolérés d’une marque qui gagne en notoriété. Et réussir les premiers pas sur le marché français, où Lampiris ambitionne de conquérir 100.000 clients d’ici trois ans.

L’argument qui devrait vous convaincre. Un chiffre : Lampiris a dépassé les 250.000 clients (contre 200.000 fin 2009), ce qui représente, selon les régions et selon l’énergie (gaz ou électricité), une part de marché oscillant entre 2 % et 4 %. Cela reste pour l’instant modeste, mais chaque pour cent gagné sur un marché aussi captif que celui de l’énergie chez nous est une véritable prouesse. D’autres acteurs a priori beaucoup mieux armés que la PME liégeoise n’y sont pas parvenus.

Leur principal handicap. Lampiris peut être vu comme un simple revendeur d’un produit on ne peut plus courant. L’entreprise se lance certes elle-même dans la production d’électricité mais ses cinq futures éoliennes ne risquent pas de révolutionner et de bousculer le paysage belge de l’énergie.

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