Bien choisir votre école de commerce en France

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Envie de traverser la frontière pour tenter votre chance dans une école de commerce française ? Voici notre palmarès des 42 meilleures d’entre elles, seules autorisées à délivrer un diplôme de grade de master. Elles offrent à ce titre de sérieuses garanties de qualité.

Voici 25 ans, L’Etudiant réalisait son premier palmarès des écoles de commerce. A l’époque, le capitalisme vivait ses années dorées et les élèves portaient noeud pap’, brushing et polo Lacoste… Classer ces écoles, alors en plein essor, était un exercice nouveau, et il était difficile de prédire ce qui sortirait du chapeau. Le résultat ? HEC était arrivée en tête des 40 écoles listées, suivie, dans l’ordre, de l’Essec, de l’ESCP et de l’ESC Lyon. Et L’Etudiant de titrer : “Un instantané pour l’éternité ?”

1986-2011 : à lire les classements, rien ne semble avoir changé. Rien ? Bien plus que vous ne le pensez. Les établissements se sont métamorphosés, et la méthodologie de notre classement aussi. Poussées par la compétition internationale et les exigences des labels divers (accréditations, grade de master), ces écoles se sont “universitarisées”. Elles ont recruté des enseignants de métier, généralisé les cours en anglais, augmenté leurs moyens financiers et introduit toujours plus de stages, de doubles diplômes, de parcours à la carte. En résumé, le niveau monte… tout comme les effectifs et les frais de scolarité.

Cette année, nous avons hiérarchisé les 42 grandes écoles, seules habilitées à délivrer un diplôme de grade master, en trois groupes, que révèle notre schéma ci-dessous. Une infographie établie à partir de nos deux classements, l’un centré sur les aspects académiques; l’autre sur la proximité avec les entreprises. Avant de choisir une école, mieux vaut en effet raisonner en termes de grands ensembles pour, in fine, se décider en fonction de ce que l’école propose (options, parcours, ambiance, ville, etc.), plutôt que sur le seul rang de classement.

Le premier groupe est celui de l’élite. HEC, l’Essec, l’Edhec, l’ESCP Europe et l’EM Lyon affichent une large avance et présentent des caractéristiques similaires : des salaires d’embauche de leurs diplômés supérieurs à ceux des autres écoles, un recrutement après prépa et, bien sûr, tous les labels de qualité permettant de s’associer avec des universités étrangères prestigieuses. Revers de la médaille : ce sont les moins ouvertes socialement. Entre 10 % et 15 % de boursiers, alors que, parmi les élèves des ESC, la moyenne est de 23 %.

Un rôle d’ascenseur social

Le deuxième ensemble regroupe des écoles bien connues des étudiants et des recruteurs : les ESC (écoles supérieures de commerce) de Grenoble, Rouen, Reims, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nantes, etc. Installées dans de grandes villes, elles disposent de campus confortables et développent la recherche, mais proposent souvent moins de doubles diplômes que les écoles du premier groupe. L’Ieseg, grâce à ses activités de recherche, et l’Essca sont les seules écoles “post-bac” rattachées à cet ensemble.

Enfin, le troisième groupe rassemble des écoles plus accessibles. Disposant de moins de moyens, elles sont plus performantes sur l’aspect “professionnel” que sur l’aspect “académique”. On y trouve des écoles post-bac parisiennes, aux vastes réseaux d’anciens, comme l’EDC, l’ESG ou l’ISG, mais figurent également des ESC de villes moyennes (Chambéry, Brest, Troyes), qui recrutent moins dans les prépas que parmi les titulaires d’un BTS ou d’un DUT. Ces dernières affichent alors des taux de boursiers élevés (plus de 30 %), et jouent un véritable rôle d’ascenseur social. Avec un vrai mérite, puisqu’elles affichent à la sortie des salaires similaires à ceux des écoles de la deuxième catégorie.

Comment lire ce schéma

Sur l’axe vertical figurent les résultats de l’école dans notre classement “Excellence académique”. L’axe horizontal donne son score dans notre classement “Reconnaissance par les entreprises”. Les écoles les plus performantes dans les deux domaines (le total possible pour chacune étant de 100) sont donc situées en haut et à droite dans le graphique.

Trois groupes se dégagent : “l’élite”, qui regroupe les cinq écoles les plus riches (et les plus sélectives), “les incontournables”, établissements anciens qui possèdent souvent des moyens importants (avec des réseaux d’anciens développés), et “les valeurs sûres”, des écoles souvent plus récentes et aux budgets moins étoffés, mais qui s’investissent tout autant dans la professionnalisation et la formation de leurs étudiants.

Jessica Gourdon et Olivier Monod (avec Kevin Bertrand et Vianey Lorin), L’Express.fr

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