Whitney Houston en hologramme

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La version numérique de la chanteuse américaine, morte en 2012, se produira prochainement à Bruxelles et à Gand. Confirmation d’une tendance.

Sans être tout-à-fait la première intervention d’un hologramme sur une scène de concert (Black Eyed Peas et Gorillaz l’ont déjà expérimenté), l’apparition de Tupac Shakur au festival californien de Coachella en 2012 signait le début d’une toute nouvelle branche de l’industrie musicale : la résurrection sur les scènes internationales de stars disparues. Cette soirée du 15 avril 2012, dans le cadre d’un concert où se succèdent notamment Dr Dre et Snoop Dogg devant 100.000 spectateurs, le rapeur tué par balles en 1996 est réapparu en 3D. Sur Internet, on peut voir les images troublantes de Snoop en duo avec l’hologramme de Tupac dans un show réglé au millimètre où, forcément, l’improvisation est impossible puisque les mois de production digitale assumés par plusieurs sociétés américaines (dont celle responsable du rajeunissement de Brad Pitt dans L’étrange histoire de Benjamin Button) répondent à un canevas précis.

Huit ans plus tard, la proposition live du clone numérique de Whitney Houston surgit dans un contexte contrasté. Si d’autres disparus se produisent en hologrammes depuis une décennie (Elvis Presley, décédé en 1977, a chanté en duo avec Céline Dion lors d’une émission d’ American Idol en 2009), cela s’est finalement peu concrétisé par des tournées. Mentionnons néanmoins l’hologramme de Maria Callas, produit pour deux dates en Belgique, fin 2019, par la même société qui amène prochainement le clone de Whitney Houston à Bruxelles et Gand.

Le ” concert ” de Whitney se veut également ” live ” puisqu’un groupe de musiciens, des choristes et des danseurs accompagneront la performance virtuelle de la chanteuse qui ne manquera pas de chanter ses grands tubes : I Will Always Love You, I Wanna Dance With Somebody (Who Loves Me), The Greatest Love of All ou Higher Love.

D’autres artistes hologrammés devraient suivre. Pas tous. Les Bowie, Beatles ou Leonard Cohen, par exemple, ne semblent pas se retrouver dans ce genre de projet qui est habituellement autorisé, voire suscité, par les ayants-droit. Sans doute l’indication d’une certaine éthique et esthétique de l’héritage artistique.

” An Evening with Whitney Houston “, le 12 mars à Bozar (bruxelles) et le 14 mars au Capitole (Gand). www.basehologram.com/productions/whitney-houston

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