Un quart de siècle de “Tigermania”

Las Vegas, 1996 Première victoire sur le circuit professionnel. © GETTY IMAGES

C’était il y a 25 ans. Le 6 octobre 1996, très exactement. Professionnel depuis quelques semaines à peine, Tiger Woods remportait son premier tournoi sur le PGA Tour lors du Las Vegas Invitational. Quelques jours plus tard, le jeune champion de 20 ans remettait sur le métier son ouvrage, en s’adjugeant le Walt Disney Classic. Sans le savoir, le golf moderne entrait dans une nouvelle ère.

En effet, le “Tigre” a tout révolutionné sur les greens: le jeu, bien sûr, mais aussi les prize money, les audiences télévisées, le sponsoring. Grâce à son talent et sa fabuleuse force athlétique, il a pulvérisé tous les records ou presque. Il totalise ainsi 82 titres sur le circuit américain dont 15 lors de Grands Chelems. Mais son influence dépasse largement le cadre du sport. Adulé des foules de Los Angeles à Tokyo en passant par Londres ou Dubaï, Tiger Woods est une icône planétaire. Une véritable marque à lui tout seul. Il est d’ailleurs le premier champion, toutes disciplines confondues, à être devenu milliardaire en dollars, grâce notamment à des contrats publicitaires pharaoniques.

Souvenez-vous: lorsqu’il débarqua sur le Tour voici un quart de siècle, le golf était encore un sport réservé à une forme d’élite, même aux Etats-Unis. Par son charisme, il lui a donné un nouveau souffle, le dépoussiérant au passage de mauvais héritages du passé. Personne n’a oublié son premier sacre au Masters en 1997 sur le légendaire parcours d’Augusta National, un club qui, quelques années plus tôt encore, n’acceptait pas les joueurs de couleur sur ses fairways ni dans son club-house.

Dès sa pendaison de crémaillère sur le PGA Tour, en 1996, Tiger Woods avait attisé toutes les passions. Certes, ses succès fulgurants durant sa carrière amateur avaient préparé les médias à l’arrivée d’un héros black. Mais personne n’imaginait une telle frénésie ni un tel destin.

Aujourd’hui, à 45 ans, Tiger poursuit sa convalescence après son grave accident de voiture de février. Touché aux jambes et aux chevilles, il marche avec des béquilles. Mais il espère secrètement reprendre sa carrière au plus haut niveau, comme le fit dans les années 1950 le grand Ben Hogan, donné pour mort après que son véhicule eut heurté frontalement un autobus.

Dans les coulisses du golf international, tout le monde rêve évidemment de revoir le Tigre soulever à nouveau un grand trophée. Mais les bookmakers américains, dénués d’émotions, semblent croire davantage aux futurs exploits de son fils Charlie, âgé de 12 ans et promis à un bel avenir. Des parieurs ont déjà misé sur une victoire de l’enfant prodige dans un Major avant ses 25 ans!

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