Un format qui fait débat

L'Italien Guido Migliozzi pose avec le trophée devant tous les bénévoles du Belgian Knockout. © F. Blaise

Le format adopté par le Belgian Knockout ne fait pas l’unanimité. Pour rappel, après deux tours classiques, les 64 joueurs ayant passé le cut se retrouvent dans un tableau à éliminations directes avec, au menu, des duels sur neuf trous en stroke play (formule match-play).

Ce concept atypique sur l’European Tour a pour objectif avoué de rendre la fin du tournoi plus spectaculaire et ludique, pour plaire notamment à un nouveau public et aux télévisions. Revers de la médaille : il peut s’avérer très frustrant pour les spectateurs. Ce fut encore le cas cette année lorsque Kevin Hesbois et Thomas Detry – les deux derniers représentants nationaux – quittèrent le tournoi dès le samedi. Résultat : pas un seul joueur belge pour le bouquet final dominical !

En coulisses, certains réclament déjà le retour à un format plus traditionnel avec quatre tours en stroke play. Cette solution assurerait en effet la présence des joueurs belges qualifiés tout au long du week-end. Pour les invités des sponsors, pour les supporters et pour les passionnés de golf, ce serait forcément rassurant.

Mais, en même temps, il faut vivre avec son temps. Le golf a besoin de formules de jeu innovantes, surtout lors de tournois modestes dépourvus de très grands noms à l’affiche. En réalité, c’est une arme à double tranchant. Si Thomas Pieters, Nicolas Colsaerts et Thomas Detry avaient été toujours en lice lors des derniers tours, tout le monde aurait trouvé le concept génial. Mais, là, c’était très différent avec un dernier carré composé du Néerlandais Darius Van Driel, du Français Grégory Havret, de l’Ecossais Ewen Ferguson et l’Italien Guido Migliozzi qui remporta finalement le trophée.

Mais c’est la règle du jeu. La plupart des joueurs considèrent d’ailleurs le format du BKO comme le meilleur parmi les hybrides. ” Certains tournois se jouent sur six trous. Là, c’est vraiment une loterie. Mais, sur neuf trous, en stroke play, c’est beaucoup plus honnête “, remarquait Nicolas Colsaerts.

Pourquoi, dès lors, les trois mousquetaires du swing belge ne parviennent-ils pas à mieux performer devant leur public ? ” Je crois qu’ils jouent inconsciemment sous pression, remarquait Vincent Borremans, manager de Nicolas Colsaerts et Thomas Detry. Ils savent que tout le succès du tournoi repose sur leurs épaules. Et, parallèlement, ils doivent honorer, tout au long de le semaine, de multiples obligations envers les sponsors ou le public. A l’arrivée, tout cela est usant à la fois physiquement et mentalement. ”

Thomas Detry rêvait de sabler le champagne de son premier titre de l’European Tour sur le parcours anversois de Rinkven. Malheureusement, il est tombé en huitièmes de finale face à l’Américain Gavin Green. Ce n’est que partie remise. Le golf est un sport de patience !

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