Un barrage contre l’Atlantique

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En 2009, suite à une courte garde à vue, Frédéric Beigbeder ressentait le besoin de se raconter dans Un Roman français, ouvrage qui lui valut le Renaudot. Une autre forme de confinement, tout aussi forcé mais plus sanitaire, aura été un des déclencheurs de ce Barrage contre l’Atlantique dans lequel l’auteur fait à nouveau le point sur sa vie. Si le titre fait directement référence au combat que mène l’homme d’affaires Benoît Bartherotte contre la montée des eaux qui menace le bassin d’Arcachon, il est aussi question d’autres formes plus symboliques de retenues dans ce livre qui tient autant du récit que du roman. Un barrage contre le temps qui passe et la vieillesse. Mais aussi un barrage contre tout ce qui menace la littérature, telle que Beigbeder l’aime et la pratique. Même s’il reste un trublion, l’écrivain nous livre ici le portrait d’un homme inquiet, nostalgique assumé, qui se demande si la seule chose capable de nous sauver de ce présent ne serait finalement pas le passé. Un tableau souvent touchant, notamment surtout lorsqu’il aborde son rôle de père.

Frédéric Beigbeder, “Un barrage contre l’Atlantique”, Grasset, 272 pages, 20 euros.

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