Tous formés au numérique

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Alors que la mutation digitale de nos entreprises implique de nouveaux profils de travailleurs et de nouvelles compétences, la plupart des sociétés voient encore la formation comme un coût, tandis que nombre d’initiatives et filières d’apprentissage se mettent en place. Pourtant, il reste encore du chemin alors que le défi est grand et urgent.

Près de 40% de la population belge active n’acquiert pas les compétences numériques de base. Et seulement 1,9% de nos jeunes diplômés sont des experts numériques. Deux pourcentages interpellants que l’on retrouve dans l’étude Be The Change menée par Agoria avec Actiris, le Forem et le VDAB. Des statistiques plus qu’inquiétantes à l’heure où le monde se digitalise toujours plus, où les compétences numériques deviennent des atouts majeurs dans le monde du travail et où, encore plus dangereux socialement, les nouvelles technologies constituent un point de fracture sociale.

“Le numérique est un espace commun qui doit être partagé par tout le monde, plaide Laurent Hublet, directeur de BeCentral, le plus grand campus numérique d’Europe logé à la gare Centrale. Or, aujourd’hui, on constate de fortes inégalités de compétences et d’aptitudes d’accès en matière de numérique. Elles sont liées à l’âge mais aussi à des facteurs socioéconomiques. Comprendre le numérique est un enjeu sociétal car, désormais, tout le monde doit en être capable en tant que citoyen et en tant que travailleur. Il y a une urgence digitale. Mais c’est aussi une opportunité.” Car il ne fait plus aucun doute que le travailleur de demain devra détenir des aptitudes digitales, plus ou moins grandes selon les jobs. Et que c’est dans ces matières que le besoin se fera de plus en plus sentir.

Sécurité, business analystes: métiers demandés

“Le marché du travail fait déjà face aujourd’hui à un double besoin, analyse Jeroen Franssen, project leader Be The Change chez Agoria. Bien sûr, un besoin d’experts numériques dans le secteur bien défini des technologies, mais également dans tous les autres secteurs: il faut des spécialistes dans tous les domaines du business. On a besoin de développeurs, d’experts informatiques, de spécialistes de la sécurité et du business digital dans l’ensemble des industries. Pour bien le comprendre, il suffit de constater qu’un mécanicien automobile est aujourd’hui devenu un technologue de la voiture…” De cette analyse ressort la belle promesse de jobs disponibles. Car le spécialiste d’Agoria évoque le besoin toujours plus grand d’experts numériques, dès aujourd’hui et dans les 10 années à venir, voire plus.

80% de nos étudiants partent travailler en dehors de la Belgique.
80% de nos étudiants partent travailler en dehors de la Belgique.” Thibaut Sana (Haute Ecole Albert Jacquard)© PG

Reste malheureusement un point négatif actuellement: l’inadéquation entre l’offre et la demande. Les entreprises peinent à trouver une série de profils spécialisés dans le numérique. Le cas des développeurs informatiques est emblématique: tant les start-up que les grands groupes cherchent des programmeurs pour leurs applications digitales, leurs sites, etc. Il en sort moins des écoles que le nombre nécessaire sur le marché. Et il ne s’agit pas de la seule profession en pénurie ou en future pénurie. Dans les années qui viennent, “il est clair que l’on aura besoin de nombreux spécialistes en cybersécurité, prédit Jeroen Franssen. Ce profil va suivre la tendance de la digitalisation dont les questions de sécurité sont un corollaire. Autre profil qui est déjà et sera encore très demandé, ce sont les business analystes, c’est-à-dire des gens qui comprennent à la fois la réalité des entreprises mais parlent la langue numérique.” Et l’expert pointe également les spécialistes en données, une profession qui n’est pas neuve mais qui, dans sa phase de maturité, nécessitera de démontrer toujours plus d’efficacité.

Dans certains secteurs du numérique, on croule littéralement sous les offres d’emploi, mais pas forcément en Belgique! Le jeu vidéo se trouve dans cette situation paradoxale. Le gaming est devenu la première industrie créative en termes de revenus, devant le cinéma. De très grandes entreprises se sont développées dans ce secteur économique qui brasse des milliards. Mais aucune ne se situe en Belgique. Ce n’est évidemment pas une raison pour passer à côté des opportunités offertes par cette industrie. Du côté de la Haute école Albert Jacquard, à Namur, la filière jeu vidéo, très réputée, existe depuis plusieurs années. Elle accueille actuellement plus de 300 étudiants qui créeront demain des personnages, des animations et des décors pour des jeux vidéo. On s’arrache ces profils techniques sur le marché international. Les studios français ou canadiens ont souvent de très bons arguments (notamment financiers) pour convaincre les diplômés de les rejoindre.

Il faut idéalement arriver à proposer des formations sur mesure... mais à l'échelle du prêt-à- porter.
Il faut idéalement arriver à proposer des formations sur mesure… mais à l’échelle du prêt-à- porter.” Laurent Hublet© PG

Talents à l’export

“80% de nos étudiants partent travailler en dehors de la Belgique, explique Thibaut Sana, responsable de la filière jeu vidéo à la Haute école Albert Jacquard. Nos étudiants sont donc en concurrence avec ceux qui étudient dans des écoles à l’étranger. A nous de leur offrir la meilleure formation possible pour qu’ils soient compétitifs.” La plupart des diplômés de l’un des trois bacheliers en jeu vidéo proposés par l’école namuroise vont donc s’expatrier. Une source de fierté mais aussi une mauvaise nouvelle pour l’économie wallonne qui voit filer des talents formés au numérique, qui plus est dans un domaine d’avenir. Le secteur du jeu vidéo en Belgique est actuellement constitué de petits studios, qui peuvent difficilement rivaliser en termes d’attractivité avec les grosses machines étrangères. Du côté de la haute école, on en est conscient. Et on tente de stimuler l’émergence d’initiatives locales. “Dans le cadre de nos formations, nous essayons de développer l’esprit entrepreneurial. Nous incitons nos étudiants à lancer leur start-up. Et ça commence à prendre”, témoigne Thibaut Sana. Chaque année, quelques étudiants se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. D’autres travaillent depuis la Belgique en mode freelance pour de grands studios. D’autres enfin rejoignent de petites et moyennes structures dynamiques comme Fishing Cactus (Mons), Abrakam (Liège) ou Appeal (Charleroi). L’espoir de la Haute école Albert Jacquard est de voir émerger un écosystème local qui puisse absorber une plus grande partie du contingent de diplômés dans les prochaines années. A ces “métiers actuels qui ont de l’avenir”, on peut ajouter la thématique de l’intelligence artificielle qui ne cessera de grandir et générera de nombreux nouveaux métiers capables d’encadrer ou d’appliquer cette technologie en forte évolution. Et Jeroen Franssen d’ajouter les experts nécessaires à l’heure de l’informatique quantique…

Les études supérieures en numérique existent

Les possibilités pour former nos ados à ces métiers du futur sont nombreuses. Il existe en effet de multiples programmes au sein des hautes écoles et université du pays. Comme en témoigne notre répertoire des formations ci-après, toutes les institutions proposent des cursus plus ou moins poussés pour maîtriser les compétences de ces filières numériques. “L’offre de formations est bonne, en Belgique, constate l’expert d’Agoria. Pour le jeune, les possibilités sont nombreuses. A l’exception peut-être de thématiques extrêmement pointues comme l’informatique quantique pour laquelle il serait urgent de stimuler des professeurs à proposer des cours en la matière.”

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De l’intelligence artificielle made in Belgium

Rien que dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), nous avons dénombré une dizaine de formations dont certaines sont épinglées dans notre répertoire en pages suivantes. L’IA n’est en effet pas l’apanage des Gafa et des grosses universités américaines. Ici, en Belgique, nous pouvons compter sur des formations de pointe et

des experts reconnus en cette matière. A l’UMons, un premier certificat universitaire a été créé

sur le sujet de l’IA. En quelques mois, il permet de se familiariser avec cette technologie de pointe.

Mais l’intelligence artificielle s’invite aussi de plus en plus dans les programmes de cours traditionnels. Comme à l’UCLouvain, où l’on retrouve la discipline au détour des études d’ingénieur civil ou de mathématiques appliquées. Coordinateur du Trail Institute, qui rassemble plus de 600 chercheurs actifs en IA en Belgique francophone, Benoît Macq a une vision large de l’enseignement de cette matière. “On ne peut pas dissocier l’intelligence artificielle des autres disciplines. Elle doit s’accompagner de bagages solides en mathématiques, en probabilité, en gestion des données… L’IA n’est pas repliée sur elle-même”, pointe Benoît Macq.

L’intégration de ces compétences en intelligence artificielle dans différents cursus offre aux étudiants des atouts supplémentaires indéniables sur le marché du travail. Ces dernières années, le développement de gigantesques bases de données (big data), combinées à une amélioration exponentielle des capacités de traitement des ordinateurs, ont permis à l’intelligence artificielle de réaliser des progrès surprenants. De nombreux secteurs d’activité économique (santé, industrie, automobile, etc.) utilisent aujourd’hui de l’IA pour être plus efficaces. “Les étudiants formés en IA trouvent très vite du boulot. C’est une vraie demande des entreprises”, atteste Benoît Macq. Des sociétés comme IBA (traitement du cancer) ou AGC (industrie automobile) engagent des profils spécialisés qui maîtrisent les algorithmes et l’intelligence artificielle. D’ailleurs, les étudiants ne s’y trompent pas: Benoît Macq constate dans les filières dont il s’occupe qu’environ un tiers des mémoires et des thèses de doctorat sont actuellement consacrées à l’IA.

Initiation généralisée dès le plus jeune âge

Mais avant d’en arriver au stade où ils doivent choisir des études, les jeunes devraient aussi bénéficier, dès leur plus jeune âge, d’initiations au numérique, un domaine très peu présent dans le parcours scolaire de nos bambins. “Le socle de compétences derrière la programmation n’est autre que la logique, observe Laurent Hublet de BeCentral, d’où est issue toute la programmation informatique. Or, en Belgique, dans l’instruction obligatoire, la logique n’est que peu couverte par le programme. Elle devrait pourtant constituer un des éléments d’un socle de base comprenant également la pensée critique numérique. Les tout-jeunes devraient déjà être initiés au fonctionnement des algorithmes et à la capacité d’apprendre à apprendre. Ce sont ne sont pas des compétences techs très poussées mais une base sur laquelle d’autres compétences digitales pourront être construites.” Si, en marge de l’école, de nombreuses initiatives se développent pour sensibiliser nos têtes blondes au codage (Code N’Play, Techies Lab, etc.), aux outils du web ou à la robotique, force reste toutefois de constater qu’elles ne s’adressent qu’à un nombre limité d’enfants. Et souvent à ceux dont les parents sont plus conscientisés à la problématique du bouleversement des métiers… ou les plus aisés.

Les étudiants formés en IA trouvent très vite du boulot. C'est une vraie demande des entreprises.
Les étudiants formés en IA trouvent très vite du boulot. C’est une vraie demande des entreprises.” Benoit Macq (UCLouvain)© PG

La tendance à la numérisation du monde du travail ne concerne toutefois pas seulement la nouvelle génération, celle qui fait ou fera bientôt le choix de ses études. En marge de l’enquête Be The Change d’Agoria, Jeroen Franssen se montre catégorique quand on lui demande combien de personnes devraient être formées ou recevoir une formation complémentaire au digital en Belgique: “les 5 millions de professionnels actifs et les 2 millions de personnes qui sont soit des demandeurs d’emplois, soit des personnes inactives”.

Formation continue tous azimuts

Dans les centres de compétences wallons, on se focalise justement sur ces publics avec une offre de formation tous azimuts. Plusieurs centres de compétences se sont spécialisés dans les métiers du numérique. C’est le cas de Technocité, à Mons, qui accueille chaque année entre 5.000 et 6.000 participants à ses formations, qui sont gratuites pour les demandeurs d’emploi. La remise à l’emploi est le coeur de l’activité de Technocité, mais le public cible est plus large. Le but est aussi de participer au développement économique de la région, en ciblant les métiers en pénurie. “Les débouchés de nos formations sont multiples, avance Joyce Proot, directrice générale de Technocité. Les participants viennent chercher de nouvelles compétences. Ils veulent aussi parfois réorienter leur carrière. Des entreprises de la région viennent également nous trouver pour qu’on les aide à former leur personnel à de nouvelles compétences. Nous sommes à leur écoute.” Ces dernières années, Technocité a développé des formations numériques dans deux secteurs stratégiques: l’informatique “traditionnelle” et les industries culturelles et créatives. “Il y a de plus en plus de liens entre ces deux grands pôles, constate Joyce Proot. Auparavant, l’informatique fonctionnait en silos de compétences techniques. Notre approche est devenue plus transversale. Un développeur informatique ne doit plus simplement maîtriser un programme informatique particulier. Il doit pouvoir résoudre des problématiques concrètes dans des domaines comme les smart cities, l’industrie 4.0, le secteur médical, etc.”

Pour répondre aux besoins des entreprises et des PME locales, Technocité met sur pied des formations sur mesure, payantes. Les participants sont formés à un langage informatique précis, mais ils travaillent aussi sur des projets concrets dans des domaines comme la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les jeux vidéo. Dans la formation, l’accent est mis sur des métiers et des tâches que les participants peuvent être amenés à exercer au sein de l’entreprise qui a noué le partenariat avec

Technocité. De plus en plus, le centre de compétences insiste aussi sur le développement de ce qu’on appelle les soft skills. Par opposition aux hard skills, qui sont les compétences techniques, les soft skills sont liées à l’adaptabilité au travail, l’esprit d’équipe, l’esprit entrepreneurial,le relationnel, etc. “Dans le cadre d’une formation, le savoir-faire et le savoir-être sont devenus aussi importants que le savoir pur. Nous essayons de mettre ces trois piliers sur pied d’égalité”, témoigne Joyce Proot. Les formations les plus demandées actuellement se dirigent vers le métier de développeur (en pénurie), la cybersécurité, l’internet des objets et l’intelligence artificielle. Que des hot topics, qui mènent aussi à des compétences très recherchées par les entreprises.

Nous devons augmenter les équipes dotées des compétences nécessaires pour répondre aux attentes du client.
Nous devons augmenter les équipes dotées des compétences nécessaires pour répondre aux attentes du client.” Isabelle Carrion (Orange)© PG

Tous les métiers bouleversés

Au sein des entreprises, le besoin de compétences numériques se fait de plus en plus pressant pour l’ensemble des travailleurs, peu importe leur métier ou leur fonction. “La digitalisation touche tous les domaines de l’entreprise, remarque Isabel Carrion, chief people officer chez Orange Belgium. Un exemple: aujourd’hui, plus

ou moins 10 à 15% des transactions commerciales s’effectuent online, le reste par boutique et par téléphone. Demain, ce taux grimpera à 30 voire 50%. Le comportement des consommateurs change et cela implique que nos métiers changent également. Nous devons donc augmenter les équipes dotées des compétences nécessaires pour répondre aux attentes du client, notamment via les réseaux sociaux, en étant capable de maîtriser les CRM et une série d’outils numériques. On a besoin de personnes qui savent comment cela fonctionne, comment les gérer et comprendre le marketing sur le web. Cela requiert des profils différents et l’on doit dans certains cas recruter et dans d’autres former les forces en interne.” Pourtant, le constat est sans appel: trop peu d’entreprises prennent vraiment la mesure de ces besoins. Dans le baromètre de maturité digital publié par Digital Wallonia en novembre 2020, on apprenait que seuls 12% des employeurs wallons interrogés avaient formé au moins un collaborateur dans une matière numérique au cours des deux années précédentes.

Former n’est pas un coût, mais un investissement

“Jusqu’à maintenant, la formation est largement considérée par les entreprises comme une dépense, regrette Laurent Hublet et non comme ce qu’elle est réellement: un investissement dans ses équipes et donc une manière de maintenir et augmenter la productivité de la société. Certes, des initiatives positives se mettent en place, mais le vrai changement de paradigme interviendra quand on considérera que les Belges pourront prendre du temps tous les cinq ou sept ans pour se reformer. La formation au numérique ne concerne certainement pas que la jeune génération, mais aussi les employés actifs, y compris les plus de 45 ans.” La grande difficulté de former au numérique l’ensemble des forces vives du pays réside dans la multiplicité des besoins et des profils. Impossible de dresser des formations standard pour l’ensemble des travailleurs. “Le gros enjeu, observe Laurent Hublet, c’est qu’il doit y avoir un socle commun de compétences numériques et, selon les activités et les métiers, des besoins très différents. Il faut idéalement arriver à proposer des formations sur mesure… mais à l’échelle du prêt-à-porter. Ce qui peut être possible au travers d’un écosystème varié d’offres de formations: des programmes différenciés et de l’accompagnement individuel.” Caraujourd’hui, l’offre tant privée que publique se développe progressivement, mais le besoin est énorme. Et l’on n’est pas loin d’être dans l’urgence!

1,9%

seulement de nos jeunes diplômés sont des experts numériques, selon l’étude Be The Change (Agoria).

Karen Boers (Be Code) Cette start-up belge a déjà formé plus de 1.500 personnes en quatre ans.
Karen Boers (Be Code) Cette start-up belge a déjà formé plus de 1.500 personnes en quatre ans.© K. DUERINCKX

Une start-up et des entreprises unies pour former au digital

Le défi de la formation au numérique est d’autant plus grand que ces compétences sont insuffisantes chez 54% des demandeurs d’emploi et 75% des personnes à faible niveau d’éducation, d’après Karen Boers, directrice de BeCode. Cette start-up belge d’éducation a déjà formé plus de 1.500 personnes en quatre ans, essentiellement des personnes en décrochage ou dans une situation difficile (chômage, faible niveau d’études, etc.). A la base, BeCode, ce sont des formations au codage gratuites de sept mois et agrémentées de mises en contact avec des entreprises pour trouver un job. BeCode collabore avec Telenet, Orange, Accenture, Microsoft, KPMG, Alstom, etc. Avec un taux d’emploi de l’ordre de 70% chez les anciens étudiants!

Face aux besoins dans de nombreux autres domaines que le codage, BeCode qui a levé 2,5 millions pour accélérer la croissance de son modèle, commence aussi à élargir son offre et propose des modules sur les “fondamentaux digitaux” et des trainings pour orienter vers des carrières digitales. “On teste des workshops de compétences numériques de base de trois jours car on voit que c’est là qu’il y a de grands besoins

et ce sont les profils d’élèves

qui sont dans l’ADN de BeCode: personnes fragilisées, salaires bas, faible niveau d’études, etc. ” La start-up travaille toujours avec de grandes entreprises pour faire le pont entre la formation et le monde professionnel, tant en ce qui concerne le besoin de compétences que les débouchés. Un modèle qui a pour ambition de former 1.500 personnes par an d’ici 2024!

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