Il vient de mettre fin, lors du Wells Fargo Open (PGA Tour) de Charlotte, à 554 jours sans la moindre victoire sur le circuit professionnel. Son dernier titre remontait au WGC de Shanghai en 2019. C’est dire si Rory McIlroy, 32 ans, a fait le plein de confiance à l’aube du PGA Championship, deuxième tournoi du Grand Chelem de l’année qui débute ce jeudi sur le parcours de Kiawah Island, en Caroline du Sud.
A ses débuts sur le circuit professionnel, Tiger Woods en avait fait son successeur désigné. Vainqueur de quatre Majors (deux PGA, un US Open et un British Open) avant ses 25 ans, Rory a d’abord honoré ce statut, se hissant même rapidement sur le trône de n°1 mondial. Mais depuis quelques années, le champion nord-irlandais n’affiche plus la même régularité, surtout lors des tournois du Grand Chelem où il craque traditionnellement lors des derniers tours.
A Kiawah Island, l’enfant chéri du golf britannique aura l’occasion de vaincre le signe indien et de renouer avec un sacre majeur. Il apprécie beaucoup le parcours où il s’est déjà imposé lors de ce même PGA Championship en 2012. Et sa victoire à Charlotte va évidemment lui donner des ailes au niveau mental et moral. “Ces derniers mois ont été difficiles sur le plan sportif. J’ai voulu gagner en vitesse de swing, sans doute influencé par la puissance dégagée par Bryson DeChambeau. Mais ce n’était pas une bonne idée. J’ai perdu mes repères”, admet-il. Pour retrouver ses bases, il a donc appelé à la rescousse Pete Cowen, 70 ans, l’un des coachs les plus renommés et expérimentés du monde (il travaille avec Westwood, Garcia, Stenson, Koepka, etc.). Visiblement, le changement porte ses fruits. Lors de sa victoire sur le parcours de Quail Hollow, McIlroy a fait feu de tout bois (78% de greens en régulation et 43 putts sur 43 à moins de 1,80m). Lorsqu’il évolue à ce niveau, en totale confiance, l’ancien number one est quasiment injouable!
“Je suis heureux de retrouver mon meilleur niveau au bon moment”, sourit-il, visiblement épanoui. De fait, toutes les pièces du puzzle semblent à nouveau bien assemblées. Heureux sur le plan familial (son épouse Erica lui a donné une petite Poppy il y a huit mois), Rory revit sur les greens. “La pandémie a bouleversé le monde et les habitudes. Sur le circuit du golf professionnel, on a eu la chance de pouvoir continuer notre métier. Mais sans public pour nous donner de l’énergie, ce n’était pas la même chose. Là, avec le lent retour des spectateurs le long des fairways, j’ai l’impression de revivre.”