Musée anversois consacré à la sculpture, le Middelheim bénéficie aussi d’un parc de 30 ha, écrin privilégié par nature propice à la découverte et à la déambulation. Alors lorsque le lieu accueille le Gallois Richard Deacon, sculpteur-inventeur inventif, le plein air devient obligatoire. S’il se présente davantage comme ” fabricant ” plutôt qu’artiste, c’est parce que Richard Deacon considère que toute matière peut conduire à l’oeuvre – bois, textile, acier, papier, cuir, marbre, argile, vinyle, tôle ondulée, carton ou PVC – et qu’il ne cherche jamais à en dissimuler les éléments de fabrication. Né en 1949, il est un peu ancien pour être de la génération des Young British Artists – comme Damien Hirst ou Tracey Emin – mais il en possède le sens de l’expérimentation et du détournement métaphorique. Travaillant volontiers sur l’idée de série, il a reformaté l’une de ses oeuvres achetée par le Middelheim en 1993, baptisée Never Mind, évoquant dans sa nouvelle version, un dirigeable à peau métallique. Certaines autres pièces sont moins faciles à décrypter mais dégagent un attrait certain.
“Some Tim” de Richard Deacon au Middelheim Museum jusqu’au 24 septembre, www.middelheimuseum.com
Par Philippe Cornet