Quel top 10 pour l’histoire?

Gary Player, Jack Nicklaus, Arnold Palmer Légendes du golf, ils ont leur fauteuil réservé. © GETTY IMAGES

Phil Mickelson mérite-t-il une place parmi les 10 plus grands joueurs de l’histoire? Férus de ce genre de hiérarchie subjective, les médias américains spécialisés se posent la question après le succès, à 50 ans, du gaucher californien lors du récent PGA Championship.

Dans ce top 10 virtuel, plusieurs champions ont leur fauteuil réservé. C’est bien sûr le cas de Jack Nicklaus et de Tiger Woods. Les deux légendes ont écrit les plus belles pages du golf. Le premier a remporté 18 titres du Grand Chelem (avec en prime 19 deuxièmes places). Le second s’est adjugé 15 Majors et 82 sacres sur le PGA Tour. Ce sont deux “monuments classés”.

Tant pour son palmarès (sept Grands Chelems) que pour son charisme, Arnold Palmer mérite clairement la troisième place sur le podium. Dans les années 1960, il a permis au golf d’entrer dans une nouvelle dimension et dans le coeur de tous les Américains.

D’autres ténors du swing sont incontournables. On pense bien sûr à Bobby Jones, probablement le plus doué d’entre tous. Dans les années 1920, ce Mozart du golf remportait presque tous les tournois auxquels il participait et il fut le seul à réussir le Grand Chelem (en 1930).

Ben Hogan, dont le swing reste un modèle, a illuminé les greens de son talent dans les années 1940-1950, remportant neuf Majors malgré un accident de voiture qui faillit lui coûter la vie. Sam Snead – qui partage avec Tiger le record de victoires sur le circuit américain (82) – est un exemple de régularité et de longévité (première victoire pro en 1936, dernière en 1965). Et comment ne pas intégrer le mythique Gary Player, lauréat de neuf Majors? Le Sud-Africain fut le premier joueur étranger à remporter le Masters. Il reste donc objectivement trois sésames à décerner. Et c’est là que tout se complique car les prétendants sont nombreux. Pour ce qu’il a apporté à son sport en termes de popularité planétaire, Severiano Ballesteros a forcément tout pour plaire au jury. Mais Tom Watson (rival historique de Nicklaus et vainqueur de cinq British Open) et Walter Hagen (11 Majors dans les années 1920) ont aussi leurs partisans. Sans oublier Gene Sarazen et Byron Nelson. Malgré son jeu flamboyant, son talent inné et sa régularité, il n’est donc pas facile de trouver un siège pour Phil Mickelson. La situation changerait évidemment si, dans la foulée de son triomphe à Kiawah Island, “Lefty” s’offrait, la semaine prochaine, l’US Open, le seul Grand Chelem qui lui manque. Il a déjà terminé six fois à la deuxième place de l’épreuve. Nul doute que le plus célèbre quinqua du circuit fera tout pour vaincre le signe indien sur le parcours de Torrey Pines, dans sa ville natale de San Diego!

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