Quand la FM ne bande plus

La Panasonic DM502 © PG

La radio entre véritablement dans l’ère numérique cette année avec le déploiement du DAB+. Mais combien coûte une radio DAB+ ? Quels en sont les avantages et pourquoi s’en équiper ?

Trois lettres, un slogan et un symbole encore mystérieux… ” DAB+, ma radio en mieux “, promet la campagne. Oui, mais mieux comment ? La DAB+ a fait son entrée en grande pompe, au Royaume, en novembre dernier. Outre-Quiévrain, on l’appelle RNT, pour ” radio numérique terrestre “, peut-être plus parlant que ce ” Digital Audio Broadcasting “. Reste qu’il s’agit de la même technologie : un signal sonore capté gratuitement via les ondes, à l’instar de la bonne vieille FM, sauf qu’il est cette fois numérique.

A première vue, rien ne distingue un récepteur DAB+ d’un poste de radio standard, si ce n’est un écran intégré à l’appareil qui permet d’afficher textes, images fixes, schémas… en complément du programme sonore. Après quelques minutes d’utilisation, on comprend pourtant l’intérêt de ce système de diffusion sans équivalent, qui fait plonger le monde de la radio directement dans celui du multimédia. Un peu comme la FM (ou modulation de fréquence), le digital audio broadcast permet d’accéder à la radio dans la rue comme chez soi. Mais gratuitement puisque, contrairement aux ” webradios “, il ne faut pas disposer de connexion internet pour recevoir le DAB+; juste d’un poste de radio adapté.

En Norvège, c’est déjà fait : la FM a cessé d’émettre en 2017.

Comme la FM, le DAB+ véhicule donc la musique par la voie des ondes, mais en ajoutant une étape : la musique est d’abord convertie en informations numériques avant de voyager dans les airs. Le format numérique offre la possibilité d’accompagner la musique d’informations riches, comme la photo de la couverture d’un album. Avec un solide avantage sur les webradios : les usagers du DAB+ sont anonymes. On n’est pas tracé par Google ou Facebook. Les postes de réception sont incapables de faire remonter des informations sur leurs utilisateurs. Bonus écolo : moins d’antennes et moins de rayonnement électromagnétique – en comparaison avec la FM -, cela équivaut aussi à une consommation moindre en électricité.

Une qualité d’écoute améliorée

Le DAB+ fait-il vraiment progresser la qualité audio ? Il surprend avant tout par le confort d’écoute qu’il procure. La transmission en stéréophonie de la voix et de la musique sous forme numérique n’est pas perturbée par les parasites ou les grésillements liés à la diffusion analogique. Conséquence directe, la réception des programmes, en voiture notamment, n’est pas interrompue par les décrochages ou les passages inopinés d’une fréquence à une autre. Les chaînes apparaissent également par ordre alphabétique : il n’est donc plus nécessaire de connaître une fréquence par coeur pour pouvoir écouter sa radio préférée sur un poste. A l’oreille, la ” dynamique ” est presque équivalente à celle du disque compact. Sauf que le DAB+ compresse le son pour réduire le canal de transmission dans lequel il voyage, en éliminant au passage quelques détails sonores. Un peu comme le MP3, même si la technologie employée n’est pas la même. Mais si l’on est un peu puriste, la compression du signal sonore se fait sentir. Car le niveau de compression employé par le DAB+ en Belgique, comme dans d’autres pays, est assez franc. Le débit du flux audio est ramené à 80 kbit/s.

Faut-il une radio spécifique pour en profiter ? Oui, et seule une petite minorité de ménages sont aujourd’hui équipés de radios capables de recevoir le signal DAB+. Les postes ordinaires ne sont pas compatibles, même si certaines radios haut de gamme récentes en sont équipées, parfois sans que leur propriétaire le sache. Le prix postes DAB+ commence à 30 euros, et l’on trouve des modèles de marques réputées dès 50 euros. Le politique a par ailleurs imposé aux constructeurs qu’à partir du 1er janvier 2021, toutes les voitures devront être équipées pour recevoir les chaînes DAB+. Pour l’heure, 20% seulement des voitures neuves sont équipées d’autoradios compatibles DAB+.

Sur de bonnes ondes

A quand la mort de la FM ? ” Ça prendra des dizaines d’années, assure le Conseil supérieur de l’audioviosuel, l’instance qui organise le secteur en Belgique francophone. On n’a pas besoin d’éteindre la FM pour allumer le DAB+ ” Mais le Digital Audio Broadcasting, dont les premiers essais remontent déjà à 1987, devrait progressivement reléguer la bonne vieille onde FM au rayon des antiquités. En Norvège, c’est déjà fait : la FM a cessé d’émettre en 2017. En Suisse, c’est programmé pour fin 2024. Chez nous, les radios n’avancent pas de date, mais vantent une étape aussi importante que l’arrivée de la modulation de fréquence et de la stéréophonie dans les années 1950 ou, plus près de nous, le passage du disque compact numérique au MP3.

La Pure StreamR
La Pure StreamR© PG

5 postes pour capter les bonnes ondes

Panasonic DM502 – l’élégance du son

Derrière son design sobre et métallisé, sa forme horizontale et son écran LCD, la Panasonic DM502 peut sembler un peu austère. Pourtant, c’est une véritable chaîne avec un encombrement réduit. Ses haut-parleurs à large bande de 2,5 pouces produisent un son équilibré, renforcé par un caisson en bois rigide, un port aérodynamique et des pieds isolants. Ici, pas de réverbérations, de distortions ou de vibrations insolentes. Le châssis en bois a été travaillé pour apporter un son naturel, clair et des basses riches et profondes. La DM502 prend en charge tous les formats audio courants et, bien entendu, le tuner DAB+ intégré permet également d’écouter de la musique sans connexion à Internet. Autre point agréable : la radio dispose d’un lecteur de CD intégré. Polyvalente et haut de gamme.

La Pure StreamR
La Pure StreamR© PG

Prix : n.c.

La Roberts Revival iStream3
La Roberts Revival iStream3© PG

Pure StreamR – l’enceinte design

La marque Pure a-t-elle réussi le combo parfait ? Ce petit haut-parleur réunit une enceinte mobile Bluetooth, une radio FM et une radio DAB+, ainsi qu’un assistant vocal Amazon Alexa. Touche d’originalité : lorsqu’il est déployé, le sommet de notre enceinte dévoile un écran où s’affichent nom des stations et titres des morceaux joués lorsque l’on est en DAB+. Pour arrêter l’appareil, rien de plus simple : il suffit de rétracter cette partie supérieure dans la base… Oui, c’est un peu gadget. L’essentiel ? Le son du StreamR est bon, voire très bon pour un appareil dont on n’attend pas forcément autant. Manquant un peu de basses, le cube met cependant joliment en avant les voix et fait beaucoup, beaucoup mieux qu’un classique poste de radio auquel on pourrait le comparer. Avec une autonomie de 15 heures, des touches sensitives et un design bien pensé, le StreamR s’apprivoise vite et inscrit le plaisir dans la durée.

Prix : 199,99 euros.

La Sony XDR-V20D
La Sony XDR-V20D© PG

Sony XDR-V20D – le cube musical

L’aventure du cube dream, machine née au début des années 1980, se perpétue. Avec sa bouille carrée, cet appareil ressemble au radio-réveil qui a réveillé (mais aussi endormi) plusieurs générations. Tandis que ses ancêtres avaient un son nasillard et ne supportaient pas l’écoute à un volume maximum, le cube de Sony surprend agréablement par sa puissance, un son stéréo et un rendu équilibré. Cinq stations DAB+ et cinq radios FM peuvent être présélectionnées. En FM, comme en DAB +, ses quatre lignes LCD affichent fréquence, nom de la station et références du morceau écouté. Comme ses ancêtres, la XDR-V20D dispose d’une fonction réveil, souvent absente de ses rivales contemporaines. Avec sa taille portable, son look eighties et ses finitions boisées, le cube rajoute du charme au coin de l’oreiller.

La Geneva Touring S+
La Geneva Touring S+© PG

Prix : 149,99 euros.

La Geneva Touring S+
La Geneva Touring S+© PG

Geneva Touring S+ – rétro, mais pas trop

Le Geneva Touring S+ est une radio DAB+ très stylée. Revêtue d’aluminium et de simili- cuir, et coiffée d’un grand cadran, elle rappelle certains appareils photos argentiques. Mais la comparaison s’arrête là. Car il suffit de tourner le bouton du volume pour s’en rendre compte : c’est sans doute la radio portable la plus puissante au monde. Parfaite pour les aventuriers, la Touring S+ offre un son d’une netteté inouïe. Avec du coffre, puisqu’elle peut monter jusqu’à 100 dB sans la moindre perte de qualité. Sa batterie intégrée fournit environ 20 heures d’écoute en une seule charge. Outre le tuner FM/DAB+, ce petit ensemble compact mais costaud dispose d’une connexion Bluetooth qui permet une connectivité instantanée avec les smartphones. Conçue en Suisse avec l’aide d’ingénieurs du son venus de Hollywood, la Geneva donne une nouvelle allure à la musique.

Prix : 229 euros.

La Geneva Touring S+
La Geneva Touring S+© PG

Roberts Revival iStream3 – méchamment vintage

Radio emblématique des années 1950, la ” Revival ” Roberts (fournisseur officiel de la famille royale britannique) est de retour mais remise au goût du jour. Côté design : un boîtier rétro, recouvert de cuir végane. Côté techno : en plus de pouvoir écouter vos stations DAB+ préférées, c’est la seule des radios présentées qui permette de se brancher sur les sites de streaming comme Deezer ou Spotify grâce à la wi-fi intégrée. Un écran couleur permet d’afficher les pochettes des disques écoutés. Autre point agréable : on peut accéder aux principales fonctions avec l’assistant vocal intelligent Alexa. Et pour les baroudeurs, des listes de stations sont automatiquement mises à jour et classées par pays ou par genre. La fonction media streaming vous permettra quant à elle d’utiliser la radio pour lire des fichiers musicaux stockés sur votre smartphone. Une radio aux allures fifties bien futuriste.

La Geneva Touring S+
La Geneva Touring S+© PG

Prix : 299 euros.

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