Namur mène la danse

ARTEMIS Le développeur E-maprod poursuit le projet d'Immobel Vue Verte à Jambes, avec 49 appartements livrés en mars 2024.

Plus de deux tiers de l’offre d’appartements neufs mis actuellement en vente dans toute la province se retrouvent à Namur. Les prix y ont augmenté de 2,5% en un an. Le pipeline de projets se vide à Gembloux, Andenne et Eghezée, attendant des jours meilleurs.

Le nombre d’appartements en cours de commercialisation dans le centre-ville namurois revient dans des standards élevés, comme c’était le cas l’an dernier à la même époque et début 2019. Le stock situé dans les communes avoisinantes connaît par contre un certain recul. C’est ce qui ressort des derniers chiffres livrés pour Trends-Tendances par le bureau d’analyse immobilière de Crombrugghe & Partners. Le prix moyen d’un appartement est désormais de 274.350 euros (superficie moyenne de 93 m2), en hausse de 4,5% par rapport à l’an dernier et même de 12,5% par rapport à septembre 2020. La hausse des prix est donc repartie de plus belle, le marché étant tiré vers le haut par quelques développements haut de gamme.

Namur mène la danse

Thomas & Piron city

Dans le centre-ville namurois, il y a désormais une offre à nouveau conséquente avec 275 appartements actuellement commercialisés. Les prix sont en hausse de 2,5% par rapport à l’an dernier. Parmi les projets qui sont en vente, la plupart sont développés par Thomas & Piron: Novia (ancienne caserne Léopold), les Jardins d’Enhaive à Jambes, les Jardins de Belgrade et l’Emaillerie à Saint-Servais. Pour le reste, citons également Artemis (E-maprod), la Clé des Champs (Namur) et les Jardins de la Sambre à Flawinne. Le prix moyen est de 3.150 euros/m2, soit une hausse de 2,5% par rapport à l’an dernier.

L’offre d’appartements dans le reste de la province est bien plus faible que dans le centre de Namur (35% au total). Les communes de la périphérie sud de Namur (Andenne, Sambreville, Profondville) et nord (Gembloux et Eghezée) ont le même stock pour le moment (75 unités), ce qui reste bien loin de leur standard habituel. On sait toutefois que, vu le nombre de projets dans les cartons, des communes comme Gembloux ou Andenne devraient rapidement pouvoir tirer le marché vers le haut.

Du côté d’Andenne et Sambreville, parmi les 75 unités mises en vente, on retrouve les projets Aria Résidences (Thomas & Piron) et les Terrasses du Moulin à Sambreville (Terrasses du Moulin), Orient Express (Sotraba) à Auvelais de même que le Quartier des Tilleuls (Koeckelberg), les Jardins de Namêche (Concept Confort) et le Domaine du Beausoleil à Profondville. Les prix n’ont pas évolué en un an (2.575 euros/m2). Le prix moyen d’un appartement est de 221.450 euros pour une superficie moyenne de 86 m2.

Gembloux attend son rebond

Du côté de Gembloux et d’Eghezée, la hausse des prix se poursuit (+ 7% en un an) même si elle peut s’expliquer par la faiblesse du stock, ce qui peut entraîner certaines variations importantes (3.025 euros/m2). Les prix tendent à se rapprocher de plus en plus de ceux pratiqués dans le centre de Namur. Un coup d’arrêt avant l’arrivée de plusieurs développements d’envergure, dont la Croisée des Champs (Thomas & Piron et Besix Red). Parmi les projets en cours, citons Urbana (Lixon), la Résidence du Parc (Atland), la Résidence Harmonie, Via Romana (Thomas & Piron), Altitude 154 (Espace Altitude) à Gembloux de même que Le Petit Baigneur (Soda Real Estate Consulting) et la Résidence Silver (Lixon) à Eghezée.

Namur mène la danse

Enfin, le nombre d’appartements mis en vente dans les communes du sud de la province reste anecdotique. A Philippeville, on ne dénombre que deux projets (Résidence Magnolia et Résidence Iris). Du côté de Ciney, Mettet et environs, il n’y a plus aucun projet à l’exception du Clos du Château à Ohey (Lignes Invest). Les potentiels investisseurs n’ont donc plus aucun appartement à acheter dans cette région, ce qui est relativement exceptionnel.

Philippe Taillet Directeur Latour & Petit Namur
Philippe Taillet Directeur Latour & Petit Namur© PG

L’avis de l’expert

Comment se porte le marché namurois?

Nous assistons clairement à un ralentissement du rythme de vente depuis le début de l’année. La hausse des taux hypothécaires et celle des prix liée à l’augmentation du coûts des matériaux ont eu un impact non négligeable. Cela freine la dynamique. Les banques refusent également davantage de crédits. De leur côté, les investisseurs patientent en attendant une meilleure période.

Il y a un afflux de projets dans le centre-ville. Cela peut-il poser problème?

De nombreux permis ont été octroyés ces derniers mois. D’autres vont suivre. On risque d’avoir un certain embouteillage. D’autant qu’il se vend, en moyenne, entre 100 et 150 appartements neufs par an. Certaines commercialisations sont d’ailleurs moins rapides que prévu.

Les spécificités du marché local?

La taille des appartements neufs est beaucoup trop grande. C’était une volonté du collège communal, qui a dorénavant changé de stratégie. Un appartement deux chambres ne doit plus faire 90 m2 mais bien 70 m2.

Quels conseils donneriez-vous à un investisseur?

Investir à une distance raisonnable de son domicile et se dire qu’il pourrait y habiter. Il y a peu de mauvaises surprises à Namur. Et puis, personne ne regrette un investissement dans l’immobilier. D’autant plus que la demande locative reste forte. Tout se loue en un mois. Les jeunes cherchent du neuf avec un bon PEB: 850 euros pour un deux chambres et 750 pour un appartement une chambre.

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