Milou: humain, trop humain

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Si une abondante littérature est consacrée à l’oeuvre d’Hergé, peu de livres se penchent sur la personnalité de Milou. Pourtant, comme l’écrit Renaud Nattiez, spécialiste du sujet, que serait Tintin sans son fidèle fox-terrier? Apparu dès le premier album de la série, bien avant les Haddock, Tournesol et autres Dupond et Dupont, le cabot a eu un rôle qui dépassera largement celui du faire-valoir. Alternant entre l’étude psychosociologique et le second degré, Renaud Nattiez nous livre un portrait de l’animal qui s’intéresse autant à ses origines sociales qu’à sa sexualité. S’en dégage le profil d’un personnage fonctionnant comme joker d’un héros beaucoup trop sage. Sans Milou, Tintin serait transparent. Car le cabot est celui par qui arrive une forme de folie, voire de transgression dans la vie du jeune reporter. Doté d’un ego surdimensionné, se prenant pour un humain plus que pour un chien, Milou est sans doute aussi punk que le capitaine Haddock, qui lui volera peu à peu la vedette au fil des albums…

Renaud Nattiez, “Milou: humain, trop humain”, Impressions Nouvelles, 144 pages, 13 euros.

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