Mais leurs yeux dardaient sur Dieu

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Un classique culte, encore trop méconnu, de la littérature américaine. A ranger à côté des meilleurs titres de Faulkner ou Hemingway. Mais leurs yeux dardaient sur Dieu a été publié en 1937 aux Etats-Unis par Zora Neale Hurston, une des premières Afro-Américaines en capacité de se faire éditer. Anthropologue et romancière, elle a été une figure de proue du mouvement Harlem Renaissance qui a animé la vie culturelle afro-américaine dans l’entre-deux-guerres. L’année dernière, un autre de ses textes était sorti des ténèbres pour la première fois en 80 ans : Barracoon raconte la vie d’un des esclaves du Clotilda, le dernier navire à avoir transporté en 1860 des esclaves de l’Afrique vers les Etats-Unis. Ici en version poche, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu nous emmène dans la vie de Janie et ses rêves de liberté et d’égalité. Mariée trois fois, elle revient au sein de sa communauté sans Tea Cake, son dernier compagnon, qui semble volatilisé à son tour. Elle s’assied alors aux côtés de son amie pour lui narrer sa vie, loin des commérages et des jalousies que son attitude a toujours suscités. Une histoire d’émancipation et d’amour, une écriture incroyable ici servie par une traduction de Sika Fakambi extraordinaire d’inventivité et de beauté. A savourer.

Zora Neale Hurston, ” Mais leurs yeux dardaient sur Dieu “, Zulma Poche, 256 pages, 9,95 euros.

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