Les prémices d’un big bang?

Bryson DeChambeau fait partie des champions américains qui pourraient céder à la tentation saoudienne. © pg

Le projet de création d’une Super Golf League alimente plus que jamais les conversations et la polémique. Pour rappel, un fonds d’investissement saoudien aux moyens quasiment illimités ambitionne de fonder un championnat fermé réunissant tous les meilleurs joueurs du monde. Un peu comme en Formule 1!

L’idée donne évidemment des boutons au PGA Tour américain qui, à ce jour, détient quasiment le monopole de tous les grands tournois. Mais elle fait néanmoins son petit bonhomme de chemin. Lors du Saudi Invitational, qui s’est disputé la semaine dernière à Djeddah, le players lounge était un véritable nid à rumeurs. A en croire certaines sources, les investisseurs saoudiens seraient prêts à mettre 1,5 milliard de (pétro)dollars sur la table pour constituer un pool de champions qui se retrouveraient, tout au long de la saison, aux quatre coins du monde. L’Américain Bryson DeChambeau aurait même reçu une proposition indécente de 135 millions de dollars pour céder à la tentation.

Info ou intox? Une chose est sûre: les Saoudiens sont prêts à sortir le grand jeu pour se faire une place au soleil sur les plus beaux greens. Voilà plusieurs années que le royaume cher au prince héritier Mohammed ben Salmane utilise le sport comme vitrine de son ouverture sur le monde. L’Arabie saoudite accueille déjà de grands événements notamment en cyclisme, en tennis et en football. Il est aussi l’hôte d’un Grand Prix de F1 et du rallye Dakar. Le golf s’inscrit pleinement dans la même logique.

Histoire de prendre ses marques, LIV Golf Investments, la société d’investissements financée par l’Arabie saoudite, s’est déjà infiltrée au sein de l’Asian Tour. Concrètement, dès la saison prochaine, 10 nouveaux tournois (“The International Series”) seront inscrits au programme. Ils se dérouleront en Asie, bien sûr, mais l’un d’entre eux élira carrément résidence à Londres! “Le circuit européen fait souvent escale en Asie. Pourquoi l’inverse ne pourrait pas être vrai?”, a ironisé l’Australien Greg Norman (ex-n°1 mondial) élevé au rang de CEO de ce circuit frondeur.

Serions-nous à la veille d’un vrai big bang? Voilà plus d’un siècle que le golf mondial se satisfait de calendriers formatés et de formules de compétitions très classiques. Quoiqu’il arrive, le projet saoudien va donc obliger les pontes des circuits américain et européen à sortir de leur zone de confort et à se remettre en question. “L’idée d’un circuit global me plaît beaucoup. Elle répond à la mondialisation du sport. Et elle obligerait le PGA Tour à revoir sa toute-puissance, y compris sur le droit à l’image des joueurs”, a lâché Phil Mickelson qui a même qualifié de “cupide” le circuit américain. Bonjour l’ambiance!

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