Les JO reportés d’un an

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C’était dans l’air, c’est désormais confirmé : le Comité international olympique et le Japon sont tombés d’accord pour reporter les Jeux olympiques de Tokyo d’environ un an.

La position tant du Comité international olympique (CIO) que du Japon commençait tout doucement à devenir intenable. Ces derniers jours d’ailleurs, la possibilité de reporter les Jeux olympiques qui devaient se tenir du 24 juillet au 9 août à Tokyo commençait à être envisagée tant par le Premier ministre japonais Shinzo Abe que par Thomas Bach, le président du CIO. Même si ce n’était qu’à mots couverts. Il faut dire que toutes les grandes compétitions internationales ont été annulées les unes après les autres (Roland-Garros, l’Euro de foot, etc.) et que seuls les JO faisaient de la résistance. Ce dernier week-end, les athlètes ont fait entendre leur voix pour demander ouvertement un report. Après la décision du Canada de n’envoyer, quoi qu’il arrive, aucun athlète à Tokyo, les puissantes fédérations américaines de natation et d’athlétisme ont relayé le choix de leurs athlètes qui, à plus de 70 %, ont voté contre leur participation. Résultat identique pour le vote demandé par le l’USPOC, le comité olympique américain.

Mardi, à l’heure de boucler ce magazine, Shinzo Abe a proposé à Thomas Bach de reporter les Jeux d’un an mais pas plus tard que l’été 2021. Proposition que le CIO a acceptée. Les JO garderont, pour les tablettes, la dénomination 2020. Il s’agit du premier report des Jeux depuis leur création en dehors des périodes de guerre. Vu les investissements consentis par la ville de Tokyo (5 milliards d’euros), le comité d’organisation japonais (5,08 milliards), le gouvernement central (1,3 milliard) et les entreprises japonaises via sponsoring (2,9 milliards), il allait de soi qu’une annulation était impossible. Il n’en demeure pas moins que ce report va coûter cher à une économie japonaise déjà proche de la récession. Les experts évoquent un manque à gagner de plus de 2 milliards d’euros sans compter les effets collatéraux sur d’autres secteurs de l’économie. Mais la santé des athlètes et des délégations est à ce prix.

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