Leonard Freed au Jewish Museum

© PG/LEONARD FREED / MAGNUM PHOTOS

Après le dessinateur Gotlib et la chanteuse Amy Winehouse, le Musée juif de Belgique poursuit son exposition d’artistes marquants, bien au-delà d’une judaïté d’ailleurs pas toujours affirmée. Leonard Freed (1929-2006) est une grande pointure du photojournalisme contemporain, internationalement reconnu pour son travail sans relâche mené sur la société nord-américaine. Né à Brooklyn de parents originaires de l’Europe de l’Est, Freed abandonne l’idée de devenir peintre lors d’un séjour à Amsterdam en 1953, quand il découvre le pouvoir de la photographie. Occasionnellement cinéaste – il est l’auteur de quatre documentaires – Freed laboure inlassablement la question des droits civiques, prenant par exemple l’une des images les plus fameuses de Martin Luther King. Rejoignant Magnum en 1972, il n’a jamais cessé d’explorer la violence sociale et les discriminations raciales, plongeant volontiers au coeur de Harlem ou de la police new-yorkaise, bien avant que celles-ci ne soient à la mode. Et ce toujours avec un parfait sens du cadrage et une forme d’urgence dans la narration qui traduisent une évidente empathie pour les sujets croisés au gré des rues. Un observateur majeur de son époque.

Jusqu’au 17 mars, www.mjb-jmb.org

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