Le marché se réjouit du retour du dividende

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L’année dernière, l’opérateur mobile pur Orange est devenu un prestataire de services de télécommunications. Dans la foulée, le groupe franco-belge a abandonné le nom Mobistar pour devenir Orange Belgium. Grâce à la libéralisation du réseau câblé, Orange est à même, depuis 2016, d’offrir à ses clients également des services large bande comme la télévision numérique et l’Internet. Dans ce cadre, il fait appel au réseau de Telenet (en Flandre) et de Voo (en Wallonie). À la fin de l’an dernier, l’entreprise est parvenue à convaincre 33.400 nouveaux clients de profiter de ses services câblés. Orange espère atteindre une part de marché de 10 % d’ici la fin de cette décennie.

Des études comparatives en Union européenne démontrent que les tarifs de téléphonie mobile sont assez faibles en Belgique. Ce n’est pas le cas cependant des packages combinés, où les fournisseurs belges comptent parmi les plus chers. Orange espère toutefois changer cette donne et, grâce à une bonne campagne de marketing et à des prix attractifs, attirer annuellement 100.000 nouveaux clients. Des revenus supplémentaires sont par ailleurs nécessaires car bientôt, des clients du réseau mobile partiront. Telenet dispose de son propre réseau mobile depuis sa reprise de Base. Pour s’assurer une migration fluide, l’opérateur restera client chez Orange Belgium jusqu’à la fin de l’an prochain. La baisse, puis la suppression des tarifs de roaming (appels à l’étranger) est un autre élément qui pèse depuis un certain temps sur les revenus des opérateurs mobiles. Orange Belgium a vu le chiffre d’affaires (CA) de la téléphonie progresser l’an dernier de 0,7 %, à 1,09 milliard d’euros. Sans considérer les tarifs de roaming inférieurs, la croissance serait ressortie à 3,4 %. Pour 2017, l’impact sur le CA et le cash-flow opérationnel (EBITDA) est estimé respectivement à 36,4 et 31,9 millions d’euros. Ce facteur est compensé par la forte croissance du trafic de données mobiles, lequel a progressé l’an dernier de 68 %. Les investissements ont reculé de 13,2 %, à 148,8 millions d’euros, les principaux investissements dans la 4G ayant été faits. L’EBITDA a progressé de 14,4 %, à 315,7 millions d’euros. Ce chiffre comprend la reprise d’une précédente provision pour la taxe Pylône, supprimée par la Cour constitutionnelle. Sans cette taxe, l’EBITDA se serait élevé à 300,2 millions d’euros, ce qui représente une augmentation de 1,1 % sur une base annuelle, mais aussi un montant situé dans le haut de la fourchette des prévisions émises (280 à 300 millions) par le groupe.

Orange Belgium a allégé sa dette nette de 17 % sur une base annuelle, à 338 millions d’euros. Pour la première fois depuis 2013, le groupe télécom versera à nouveau un dividende, de 0,5 euro par action (le 17 mai). Pour 2017, il mise sur une poursuite de la croissance de son chiffre d’affaires, sans entrer dans les détails. L’EBITDA devrait se stabiliser entre 290 et 310 millions d’euros sur une base annuelle.

Conclusion

Le marché apprécie le retour du dividende, même si le rendement demeure limité. Orange Belgium parvient après plusieurs années difficiles à regarder à nouveau devant lui, grâce à l’extension de son offre. On ne doit cependant pas espérer de croissance soutenue. L’action s’échange à 5,5 fois le cash-flow opérationnel, c’est bien meilleur marché que la moyenne du secteur.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Paru sur initiedelabourse.bele 23 février

LE GROUPE ASPIRE À UNE PART DE MARCHÉ DE 10 % DANS LES SERVICES CÂBLÉS D’ICI 2020.

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