Si dans la Rome antique, la prostitution était un service public, les moeurs n’y étaient pas aussi libres que l’ont imaginé certains inventeurs de péplums. Les matrones (épouses légitimes) étaient sexuellement intouchables. La tolérance envers les amours masculines prenait fin dès que le partenaire actif ou passif était un citoyen. La pudeur exigeait que l’on se soustraie à la vue des autres pour s’adonner à une activité sexuelle et le cunnilingus était considéré comme particulièrement ignominieux. La fellation était volontiers pratiquée par les prostituées mais en solliciter une dans son couple légitime était particulièrement inconvenant, explique cet ouvrage dérivé d’une très sérieuse thèse universitaire.
Virginie Girod, Les femmes et le sexe dans la Rome antique, éditions Tallandier, 384 pages, 10 euros.
Par Guillaume Capron