LA FAIBLE VOLATILITÉ POUR LE LONG TERME

" Les actions peu risquées génèrent plus de performance sur le long terme. " © PG

Robeco propose une gamme de fonds quantitatifs à faible volatilité qui rencontre un succès croissant auprès des investisseurs particuliers.

Depuis la crise de 2008, les fonds visant à investir dans les actions de faible volatilité ont clairement enregistré une hausse de l’intérêt des investisseurs. Chez les institutionnels bien entendu, mais également chez les particuliers, comme l’ont prouvé le succès de nombreux fonds mixtes flexibles qui ont un objectif strict en termes de contrôle de la volatilité (par exemple, DNCA Europe ou Ethna-Aktiv).

La crise de 2008 a été bénéfique

Chez Robeco, les actifs sous gestion des stratégies à faible volatilité sont rassemblés sous le nom Conservative Equities, notamment sous l’impulsion de Pim van Vliet (managing director conservative equities depuis 2010). “Le principe de ces stratégies est que les actions faiblement risquées avec un dividende élevé auront tendance à délivrer des performances ajustées du risque qui sont supérieures à celles des actions affichant une volatilité élevée”.

Après avoir rejoint Robeco en 2005, il s’est rapidement rendu compte que le segment des stratégies quantitatives sur les actions à faible volatilité n’était pas du tout exploité par les autres gestionnaires d’actifs. Le principe est relativement simple : lorsque le marché monte fortement, vous avez tendance à rester en retrait. Inversement, en cas de correction, ces stratégies vont réaliser des performances nettement supérieures, vu que les actions dans lesquelles ces fonds sont investis bougent peu avec les grands indices de référence.

“C’est un peu comme la fable du lièvre et de la tortue : les actions peu risquées génèrent plus de performance que les actions risquées sur le long terme”, souligne Pim van Vliet (lire l’encadré ” Plus de deux siècles d’existence “). C’est bien entendu en 2008 que les bienfaits de ces stratégies ont démontré toute leur efficacité. Et les actifs sous gestion ont ensuite progressé régulièrement pour atteindre désormais plus de 17 milliards d’euros.

Modèle quantitatif

Les fonds Conservative Equities sont détachés de tout indice de référence et soutenus par un modèle quantitatif qui va faire automatiquement la sélection des titres qui rentreront dans la composition du portefeuille. “Nous regardons un univers de 3.000 grandes capitalisations qui seront classées par le modèle en fonction de leur risque, en se basant sur l’idée que la volatilité historique d’un cours est un bon indicateur de la volatilité future, souligne Pim van Vliet. Nous appliquerons également des filtres pour la valorisation et la tendance d’évolution sur les résultats. Les actions qui ressortiront en haut de ce classement seront celles que nous allons intégrer dans la composition de nos portefeuilles. Typiquement, nous investirons sur plus de 100 actions pour chacune des stratégies que nous proposons dans cette gamme.”

Il souligne également que le classement est relativement stable d’un mois à l’autre, ce qui entraîne une rotation des actifs limitée. “Nous appliquons également des règles dans la constitution de nos portefeuilles afin d’éviter une trop grande concentration sur un secteur ou sur un pays.” Et au bout de 10 ans, Pim van Vliet souligne que cette méthodologie d’investissement a fait ses preuves, avec des performances très solides accompagnées d’une volatilité faible par rapport aux autres fonds en actions sur les différentes catégories où le gestionnaire dispose d’un produit, avec pour conséquence des notations quatre étoiles chez Morningstar pour tous les produits disposant d’un historique suffisamment long (trois ans).

Les investisseurs particuliers séduits par le dividende

“Ces stratégies ont attiré beaucoup d’investisseurs institutionnels qui sont attirés par le fort soutien académique derrière cette philosophie d’investissement, et nous avons aujourd’hui des clients institutionnels partout dans le monde pour ces produits”. Mais environ un tiers des actifs sous gestion proviennent également des investisseurs particuliers, notamment en raison d’un dividende annuel (distribué éventuellement sur base trimestrielle) de 4 % par an.

“C’est un facteur qui constitue un attrait évident dans les marchés occidentaux, et notamment en Belgique, ajoute Pim van Vliet. Et comme notre volatilité est moins élevée que les fonds traditionnellement exposés sur les marchés boursiers, ils peuvent également être utilisés plus tard dans le cycle d’investissement d’un investisseur traditionnel qui réduit souvent son exposition sur les actions, une fois arrivé à l’âge de la pension.”

Des frais peu élevés

“En outre, comme c’est le modèle quantitatif qui réalise la sélection de titres, nos frais sont extrêmement peu élevés, soit des frais courants autour de 1,18 % des actifs sous gestion.” Pim van Vliet souligne toutefois que ces fonds ne doivent pas être considérés comme des alternatives aux ETF car ces derniers ne prennent pas en compte la valorisation des titres qui rentrent dans la composition des indices : “Sur le long terme, je ne pense pas que ce soit sage de ne pas prendre ce facteur en considération.”

Il existe actuellement de nombreuses stratégies disponibles dans cette gamme en Belgique, sur les actions globales, européennes, américaines et émergentes. “Notre modèle quantitatif a donné des résultats probants sur l’ensemble des marchés que nous avons étudiés, et même sur le marché du haut rendement obligataire, ce qui nous a poussés à également créer un fonds multi-actifs (Robeco QI Global Conservative Multi Asset) investissant sur cette branche du marché obligataire et sur les actions au niveau global.” Ces produits sont disponibles pour les investisseurs retail sur la plupart des grandes plateformes en ligne, notamment Binck, Deutsche Bank, Keytrade/Fortuneo, et Rabobank.

FRÉDÉRIC DINEUR

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