L’union fait la force

Jay Monahan, le grand patron du PGA Tour. © GETTY IMAGES

C’est désormais officiel: le PGA Tour et l’European ont scellé une première alliance. Pour l’heure, il ne s’agit pas d’un mariage mais on peut déjà parler de fiançailles. Les deux entités, longtemps concurrentes, ont en effet décidé de collaborer étroitement sur ” des opportunités commerciales stratégiques “. Plus concrètement, le PGA a pris une participation minoritaire au sein de l’European Tour Productions (qui distribue du contenu média au niveau mondial) et, surtout, Jay Monahan, le big boss du circuit américain, dispose désormais d’un siège au conseil d’administration de son homologue européen. Ce n’est pas une OPA mais il y a de la fusion dans l’air!

L’European Tour et le PGA Tour ont décidé de s’associer. C’est un premier pas vers un circuit mondial.

A terme, il n’est donc pas impossible qu’un véritable circuit global réunissant les meilleurs joueurs des deux circuits voie le jour. ” Le concept n’est pas nouveau. C’est un vieux rêve de Severiano Ballesteros. Dans les années 1990, Greg Norman avait déjà envisagé de lancer un tour mondial. Plus récemment, il a été question, en coulisses, de la création d’une Premier League financée par un fonds saoudien. Ce projet pharaonique a d’ailleurs clairement servi d’accélérateur aux négociations “, explique Andy Hancock (Golazo Consulting), une référence dans l’organisation de tournois de golf en Belgique.

Voilà plusieurs années que la santé financière de l’European Tour est particulièrement délicate. Ce n’est pas un hasard si les grands champions européens évoluent désormais principalement aux Etats-Unis. Avec la crise sanitaire en toile de fond et l’annulation de nombreux tournois en 2020, l’E.T. se devait donc de bouger et de trouver un partenaire. C’est fait!

Les contours de la nouvelle structure ne sont pas encore clairement dessinés. Mais il est évident que le PGA Tour se positionne plus que jamais comme le maître de cérémonie du golf mondial. Il avait déjà ses entrées en Asie et en Amérique du Sud ; il les a désormais aussi sur le Vieux Continent. ” Stratégiquement, c’est un superbe coup. Sur le plan sportif, bien sûr, mais aussi sur le plan financier. Bizarrement, aux Etats-Unis, le PGA Tour ne touchait pas au pactole de la Ryder Cup, aux mains de la PGA of America. Les bénéfices de la mythique compétition constituent, en revanche, le trésor de guerre de l’European Tour. Avec ce nouvel accord, le PGA aura aussi accès aux dividendes grâce au golf… européen “, poursuit Andy Hancock.

A quoi ressemblera le futur calendrier mondial? Il est trop tôt pour en parler mais on peut imaginer qu’il pourrait s’inspirer de l’ATP Tour en tennis avec une sorte de calendrier global et des tournois de catégories différentes. Un vrai gagnant- gagnant pour tout le monde? Seul le temps le dira.

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