L’histoire en guise de boussole

" Connaître l'histoire et la partager aide à comprendre le présent et favorise le 'mieux vivre ensemble'. " © PG

Le journaliste écrivain Patrick Weber croit aux vertus de l’histoire pour favoriser les échanges et porter le ” mieux vivre ensemble “. Au programme du club qu’il anime : visites, conférences, voyages, salon du livre et même des ” incentives “, tous dédiés aux événements passés.

Les 2 et 3 décembre prochains, le Cercle Gaulois à Bruxelles se transformera en une machine à voyager dans le temps. Ce week-end-là, Ecrire l’Histoire – le Salon du livre d’histoire – s’installera en effet au coeur de la capitale avec, au programme, une centaine d’auteurs présents pour un public curieux. Conférences, séances de dédicaces, concours d’écriture, café littéraire, etc. De l’Egypte ancienne à l’indépendance du Congo, en passant par la Rome antique et l’ésotérisme au Moyen Age, le fil rouge sera tissé de tous ces événements, petits et grands, qui ont façonné l’histoire des hommes à travers les siècles et à travers le monde.

Créer du lien social

Derrière cette manifestation littéraire qui en est à sa troisième édition, se cache Le Club de l’Histoire, une ASBL cornaquée par Rosette Van Rossem Gibson et Patrick Weber, figure médiatique bien connue des auditeurs de Bel RTL (On refait le monde) et des téléspectateurs de RTL-TVi (Place Royale). Fondée en 2014, cette association s’est donné pour mission de ” faire découvrir l’histoire en la racontant de façon accessible ” via l’organisation de grandes conférences, de visites guidées en Belgique (Bruges, Gand, Mons, Tournai, etc.), de voyages culturels à l’étranger (Vienne, Rome, Florence, Berlin, etc.) et depuis 2015, d’un Salon du livre d’histoire à Bruxelles.

” Nous avons lancé ce club sur la base d’un constat, raconte Patrick Weber. Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est compliqué en termes de repères. Or, l’histoire nous relie. Nous avons un passé commun et ce passé peut être une source d’inspiration pour toutes les générations et pour toutes les cultures. L’idée est donc de créer du lien social. Connaître l’histoire et la partager aide à comprendre le présent et favorise le ‘mieux vivre ensemble’. ”

Plutôt raffiné, le Club de l’Histoire compte aujourd’hui 800 membres qui paient une cotisation de 50 euros par an et se donnent régulièrement rendez-vous pour des animations, des visites et des conférences. Le Salon du livre d’histoire est, en revanche, ouvert à tous et pour attirer la foule, l’ASBL mise aussi sur des grands noms qui ne sont pas toujours nécessairement en lien direct avec l’histoire telle qu’on l’imagine. Ainsi, aux côtés de l’incontournable Stéphane Bern, qui présente l’émission phare Secrets d’Histoire sur France 2, l’autre invité d’honneur de l’édition 2017 du salon Ecrire l’Histoire sera Philippe Geluck, dont le seul lien avec l’événement semble être l’ouvrage L’Art et le Chat paru l’année dernière en librairie.

Séminaires pour hommes d’affaires

Dynamique, le Club de l’Histoire est à l’image de son animateur médiatique et ne cesse de multiplier les projets. A l’agenda de Patrick Weber, sont ainsi prévus, dans les prochains mois, l’organisation d’expositions grand public sur différents thèmes historiques, le tournage d’une série de vidéos dédiées à l’histoire pour plusieurs sites internet, ainsi que la réalisation de projets éditoriaux autour de l’art, avec différents groupes de presse. Mais c’est aussi le monde des affaires que l’ASBL veut gentiment placer dans son viseur. ” Nous commençons tout doucement à proposer des activités et des séminaires aux entreprises, explique Patrick Weber. Nous avons déjà organisé un voyage à Rome pour le personnel d’une société d’assurances et une découverte de Bruxelles pour les clients d’une autre entreprise, à chaque fois sous l’angle de l’histoire. Cette année, nous allons également préparer un brunch exclusif avec un écrivain invité au Salon du livre d’histoire, et ceci pour une banque privée qui invitera quelques clients privilégiés. ”

Bref, une alternative culturelle aux sauts en élastique, paint ball et autres mises au vert pour créer, là aussi, du lien social à un autre niveau.

FRÉDÉRIC BRÉBANT

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