Hideki matsuyama, le dernier samouraï

la nouvelle star du golf mondial. © BELGAIMAGE

Et si, pour la première fois de l’histoire, un joueur japonais devenait numéro un mondial ? L’idée n’est pas si farfelue tant, depuis quelques mois, le jeune Hideki Matsuyama, 24 ans, collectionne les exploits. Lors de ses neuf derniers tournois, il a additionné cinq victoires et décroché deux deuxièmes places ! Lauréat du WGC de Shanghai en octobre dernier, il vient d’enchaîner avec des succès au Hero World Challenge (Bahamas) et au Waste Management Open (Phoenix), deux épreuves du PGA Tour et se retrouve désormais à la cinquième place de la hiérarchie mondiale. En attendant mieux, beaucoup mieux !

Né à Ehime, le petit Hideki a découvert les joies du swing dès l’âge de quatre ans, guidé par un papa passionné. Enfant de la balle surdoué, il a gravi tous les échelons dans son pays natal et est même devenu le premier joueur amateur japonais à participer au Masters d’Augusta en 2011. Il avait 19 ans à peine ! Passé professionnel en 2013, il a d’abord exercé ses talents sur le circuit asiatique avant de rejoindre le PGA Tour dès l’année suivante. Il parade aujourd’hui en tête de la FedEx Cup et est probablement le joueur le plus en forme du moment !

Avec son swing si atypique, qui marque une curieuse pause au sommet du mouvement, le champion japonais n’a peut-être pas le style de référence pour les puristes. Mais, à l’arrivée, son jeu est d’une solidité sans faille dans tous les secteurs. Depuis le début de la saison, il a touché près de 80 % des greens en régulation. Et son putting, d’une précision chirurgicale, fait le reste !

En état de grâce, Matsuyama est déjà cité parmi les grands favoris du prochain Masters en compagnie de Jordan Spieth, Rory McIlroy, Jason Day et Dustin Johnson. Le Japonais apprécie beaucoup, il est vrai, le parcours d’Augusta National où il faut sans cesse inventer des coups et faire preuve d’une grande maîtrise dans le petit jeu. Il avait terminé cinquième du tournoi en 2015 et septième en 2016. Son rêve secret est de revêtir un jour la légendaire green jacket réservée au vainqueur.

Au Japon, où le golf est un sport national, les performances du samouraï des greens défrayent, en tout cas, toutes les chroniques. Des dizaines d’envoyés spéciaux ont élu résidence aux Etats-Unis et suivent, pas à pas, les exploits de l’enfant du pays, élevé au rang de demi-dieu par la presse. Et le prochain Masters sera suivi, de Tokyo à Hiroshima, comme une finale de sumo ! Face à une telle déferlante, l’intéressé reste d’un calme olympien. ” Je ne ressens pas de pression particulière. Sur le parcours, je donne le meilleur de moi-même, c’est tout “, sourit-il, à la fois philosophe et conquérant.

MIGUEL TASSO

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