Gourmande aspiration

La recherche et développement Sorti tout droit de l'imagination du Namurois Christian Lange, le premier Glutton® a été conçu en 1996. Depuis sa première version, cet engin de nettoyage autotracté qui aspire les déchets industriels et urbains a bien évolué, connaissant notamment une version électrique. " Aujourd'hui, 10 personnes travaillent à la recherche et développement, pour sans cesse l'améliorer ", explique Julie Scheveneels, assistante marketing chez Lange Christian SA, la société qui développe la marque. Un nouveau modèle est ainsi en préparation. Mais on n'en saura pas davantage... © Raphaël Demaret

Si nos villes sont propres (ou moins sales, question de point de vue), c’est notamment grâce à une entreprise belge, celle qui fabrique les Glutton®. Un nom qui fait sourire mais derrière lequel se cache une technologie entièrement développée à Andenne et qui a convaincu les cinq continents.

Gourmande aspiration
© Raphaël Demaret

Un marché belge totalement acquis

En une vingtaine d’années, la société belge Lange Christian SA s’est fait une place de choix sur le marché peu banal du nettoyage urbain. L’entreprise vend désormais ses Glutton®partout. ” Nous sommes sur tous les continents et dans plus de 5.000 villes “, lance fièrement Christian Lange, son patron. Une expansion qui n’a pas de limites. Si ce n’est le marché chinois, mais par choix : ” J’ai trop peur des copies “, justifie Christian Lange. Sa cible, ce sont les villes d’au moins 10.000 habitants. Un marché qu’il a aujourd’hui totalement conquis en Belgique. ” Dans notre pays, on compte 333 communes de cette dimension. Et elles possèdent toutes au moins un de nos aspirateurs. La dernière qui n’en avait pas fait l’acquisition était Ottignies-Louvain-la-Neuve. Elle a passé sa première commande l’année dernière. ”

Un succès que le patron explique notamment par l’image associée à ses machines ” En réalité, nous avons complètement revu le métier de balayeur, dont personne ne s’était jamais vraiment soucié. En plus de faciliter le travail, nos aspirateurs le valorisent. Je reçois parfois des messages de balayeurs qui me remercient d’avoir changé leur métier “, ajoute encore le patron.

Cette technologie permet évidemment plus de rendement, mais le chef d’entreprise assure que ses Glutton® vendus 15.000 euros pièce, ne sont pas une menace pour l’emploi. ” Il n’y a jamais eu un seul licenciement à la suite de l’achat d’un Glutton®,nous assure-t-il. Au contraire, c’est même porteur d’emploi. Recruter des balayeurs n’est pas simple. La dimension technologique de notre aspirateur, rend le métier un peu plus attirant. Et il permet à ses utilisateurs d’en faire plus et d’aller plus loin. Parce qu’une ville n’atteindra jamais un niveau de propreté parfait. ”

Si Christian Lange assure que le marché n’est pas encore saturé, il a récemment décidé d’élargir son offre en lançant le Glutton®Zen, une balayeuse électrique compacte équipée d’une cabine. ” C’est un tout autre marché, beaucoup plus concurrentiel que nos aspirateurs autotractés. Mais nous sommes très confiants et misons sur l’électrique pour nous différencier de ce qui existe déjà. ” L’appétit du patron n’est visiblement pas encore rassasié.

Le faisceau électrique Tous les composants électriques  sont également montés sur place.  Un Glutton® nécessite l'utilisation  de six types de câbles différents,  formant une quinzaine de tresses. Fournis en bobines, les fils bruts  sont coupés, dénudés, sertis  et passés dans les gaines.
Le faisceau électrique Tous les composants électriques sont également montés sur place. Un Glutton® nécessite l’utilisation de six types de câbles différents, formant une quinzaine de tresses. Fournis en bobines, les fils bruts sont coupés, dénudés, sertis et passés dans les gaines.© Raphaël Demaret
Le pré-assemblage Un Glutton® compte plus d'un  millier de composants. Avant  d'être montés sur la machine,  la majorité des éléments sont  pré-assemblés.
Le pré-assemblage Un Glutton® compte plus d’un millier de composants. Avant d’être montés sur la machine, la majorité des éléments sont pré-assemblés. ” Notamment le groupe d’aspiration. Nous le concevons en bonne partie nous-mêmes car il n’en existe pas sur le marché. Cela nous permet aussi de garantir sa qualité “, sourit Julie Scheveneels.© Raphaël Demaret
Le travail sur la carrosserie Quand elles arrivent  à l'usine d'Andenne,  les carrosseries en  polyester qui habillent les aspirateurs sont à l'état brut. Leur coupe doit encore être affinée, et il faut procéder à quelques aménagements, comme la découpe de boîte à gants. Des bandes réfléchissantes et antichocs sont également ajoutées.
Le travail sur la carrosserie Quand elles arrivent à l’usine d’Andenne, les carrosseries en polyester qui habillent les aspirateurs sont à l’état brut. Leur coupe doit encore être affinée, et il faut procéder à quelques aménagements, comme la découpe de boîte à gants. Des bandes réfléchissantes et antichocs sont également ajoutées.© Raphaël Demaret
L'assemblage Sur le châssis, les différents éléments, dont le moteur, sont solidement fixés. L'opération se termine avec le câblage du tableau bord, d'où l'on commande toutes les fonctions de la machine, grâce à une quarantaine de connexions.
L’assemblage Sur le châssis, les différents éléments, dont le moteur, sont solidement fixés. L’opération se termine avec le câblage du tableau bord, d’où l’on commande toutes les fonctions de la machine, grâce à une quarantaine de connexions.© Raphaël Demaret
La pose de la carrosserie Il est maintenant temps d'installer les dernières composantes, tels  le capot arrière  et la buse  d'aspiration.  D'autres éléments optionnels, comme la boîte à gants,  finalisent l'assemblage. Au tour  du capot en  polyester de  recouvrir ensuite toute cette  technologie.
La pose de la carrosserie Il est maintenant temps d’installer les dernières composantes, tels le capot arrière et la buse d’aspiration. D’autres éléments optionnels, comme la boîte à gants, finalisent l’assemblage. Au tour du capot en polyester de recouvrir ensuite toute cette technologie.© Raphaël Demaret
L'assemblage Sur le châssis, les différents éléments, dont le moteur, sont solidement fixés. L'opération se termine avec le câblage du tableau bord, d'où l'on commande toutes les fonctions de la machine, grâce à une quarantaine de connexions.
L’assemblage Sur le châssis, les différents éléments, dont le moteur, sont solidement fixés. L’opération se termine avec le câblage du tableau bord, d’où l’on commande toutes les fonctions de la machine, grâce à une quarantaine de connexions.© Raphaël Demaret
Le contrôle qualité Les machines une fois terminées, il s'agit de les analyser sous toutes les coutures. Un dernier 'check' de révision qui prendra environ deux heures.
Le contrôle qualité Les machines une fois terminées, il s’agit de les analyser sous toutes les coutures. Un dernier ‘check’ de révision qui prendra environ deux heures. ” On contrôle tout. L’aspiration, l’étanchéité, les feux de signalisation, la customisation, etc. , détaille le responsable du poste. En cas de non-conformité, nous disposons du matériel nécessaire pour réaliser les ajustements et ainsi éviter de renvoyer cet exemplaire dans la chaîne de production. “© Raphaël Demaret
L'emballage Pesant plus de 300 kg, le Glutton® est transporté en une seule pièce, prêt à l'utilisation.
L’emballage Pesant plus de 300 kg, le Glutton® est transporté en une seule pièce, prêt à l’utilisation. ” Les déplacements se font parfois en bateau. On doit donc prendre toutes les précautions pour gérer les chocs, l’humidité, etc. A cette fin, nous avons développé notre propre atelier d’emballage. Nous utilisons notamment des palettes adaptées et nous entourons chaque machine d’une protection en bois et en plastique “, précise Julie Scheveneels.© Raphaël Demaret
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