Gary Woodland, l’invité surprise

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Gary Woodland, 35 ans, s’est adjugé le premier Grand Chelem de sa carrière en remportant l’US Open. Sur le mythique parcours de Pebble Beach, il a résisté à la fois à la pression et au retour de ses adversaires. C’est le cinquième succès consécutif d’un joueur américain dans le tournoi après Jordan Spieth (2015), Dustin Johnson (2016) et Brooks Koepka (2017 et 2018). C’est aussi le 21e lauréat différent lors des 27 dernières levées du Grand Chelem !

Un vainqueur en état de grâce. Lorsqu’il se retrouva en tête à l’aube du dernier tour, on pensait que Gary Woodland allait plier sous le poids du stress et de l’enjeu. Il n’avait jamais terminé un Major dans le Top 10 et semblait un oiseau pour le chat. Mais, en pleine confiance, il fit rapidement taire ces mauvaises langues. Très solide dans tous les secteurs du jeu, le citoyen du Kansas usa d’abord l’Anglais Justin Rose qui partageait sa partie. Et, maître de ses nerfs, il résista ensuite à l’impressionnant retour de Brooks Koepka (qui rêvait d’un triplé historique) pour terminer le tournoi avec trois coups d’avance.

Le golf américain domine clairement dans les tournois du Grand Chelem.

L’Europe dans ses petits souliers. S’il domine la Ryder Cup, le golf européen est à la traîne dans les Grands Chelems (quatre victoires lors des 15 derniers tournois). A l’instar de Justin Rose, Rory McIlroy semblait pourtant en mesure de frapper un grand coup à Pebble Beach. Mais, une fois encore, le champion nord- irlandais sombra lors du dernier tour, concédant un double bogey dès le deuxième trou. Comme s’il s’agissait d’une malédiction.

Tiger Woods en mode mineur. Certains s’imaginaient un peu vite que, sur sa lancée de son triomphe au Masters, Tiger Woods allait faire une OPA sur tous les titres du Grand Chelem, comme à la grande époque ! Ce n’est évidemment pas le cas. Le ” Tigre “, 43 ans, a certes retrouvé son meilleur niveau mais, dans le même temps, la nouvelle génération est montée en puissance. A Augusta, il était en état de grâce sur un parcours qu’il maîtrise parfaitement. Au PGA Championship et à l’US Open, il n’a pu rééditer la même performance. Son petit jeu est, notamment, apparu plus fragile. Mais rien d’alarmant. Dans un mois, au British Open, sur le links irlandais de Portrush, Tiger Woods trouvera un cadre idéal pour un nouvel exploit.

Thomas Pieters décevant. Décidément, le joueur anversois est un mystère. Annoncé en grande forme, il n’a pas réussi à passer l’écueil du cut, rentrant deux vilaines cartes de 76, pour un total de 10 coups au-dessus du par ! Le n°1 belge espérait secrètement frapper un grand coup à Pebble Beach. Mais, trop irrégulier (50% de greens en régulation et une moyenne de près de deux putts par green), il n’a jamais trouvé ses marques sur le parcours californien. Après un début de carrière supersonique, le n°1 belge traverse clairement une période de doute depuis quelques mois, victime à la fois de son perfectionnisme et de son impatience. Cela n’enlève évidemment rien à son immense talent et à son destin de grand champion. Tôt ou tard, la balle roulera dans le bon sens !

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