Fleetwood pour vaincre la malédiction

Veut mettre fin à 25 ans de disette anglaise au British Open. © Reporters

La dernière victoire d’un joueur anglais lors du British Open remonte à l’année 1992 lorsque Nick Faldo s’imposa sur le parcours de Muirfield. Depuis, rien. Vingt-cinq ans de disette, c’est presque l’humiliation. Et c’est dire si les joueurs du pays de Sa Gracieuse Majesté seront motivés lors de l’édition 2017 qui se déroulera sur le parcours du Royal Birkdale du 20 au 23 juillet.

L’heure est à l’optimisme. Le golf anglais traverse actuellement une période plutôt faste. Il compte la bagatelle de sept représentants parmi le Top 50 mondial. ” Tôt ou tard, mon successeur viendra “, sourit Nick Faldo avec cet humour tout britannique qui lui colle à la peau.

Et si le héros s’appelait Tommy Fleetwood ? Récent lauréat de l’Open de France et actuel leader à la Race to Dubaï, le natif de Southport est dans la forme de sa vie et collectionne les grandes performances. Cette année, avant son couronnement au Golf National de Paris, il avait gagné à Abu Dhabi, terminé deuxième du WGC Mexico et du Shenzhen International et accroché une quatrième place à l’US Open ! ” Je vis actuellement sur un petit nuage. J’espère que cet état de grâce va continuer… ”

Agé de seulement 26 ans, cheveux longs façon rock star, Tommy Fleetwood fait partie de la génération montante du swing mondial. Avec Jordan Spieth, Rickie Fowler, Jon Rahm, Justin Thomas ou Thomas Pieters, il symbolise le renouveau de la discipline avec un jeu complet, puissant, sans faille. Sur le parcours du Royal Birkdale, distant d’une heure à peine de sa maison, il se sentira forcément pousser des ailes. ” Cela me fera bizarre de ne pas loger à l’hôtel et de voir tous mes copains le long des fairways… ”

Cité parmi les grands favoris, il sait qu’il devra gérer une énorme pression. Mais, bien dans sa tête, il est prêt à relever le défi. ” Le British, c’est un monument. C’est le tournoi que tout le monde rêve de gagner ! Forcément, il va y avoir un peu de stress. Mais, en golf, tout est surtout question de confiance. Si le swing est là, tout sera possible… ”

Créé en 1889, le Royal Birkdale est un links de légende qui a déjà accueilli neuf fois l’Open, couronnant des champions de la taille d’Arnold Palmer, Lee Trevino ou Tom Watson. Les conditions climatiques joueront, comme de coutume, un rôle déterminant. Si le vent est de la partie, le challenge sera forcément différent. Surtout si le terrain est sec. Elevé dans le sérail du bord de mer, Tommy Fleetwood se sent d’attaque. Et si, d’aventure, il n’était pas au rendez-vous, ses compatriotes Justin Rose, Paul Casey Matthew Fitzpatrick, Ross Fisher ou Lee Westwood seraient évidemment prêts à sortir le grand jeu. Pour vaincre le signe indien, toutes les forces vives seront réquisitionnées. Nick Faldo, reconverti en consultant de télévision, suivra cela d’un oeil très intéressé…

Miguel Tasso

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