Escaut fluo

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Des chercheurs du groupe Gestion de l’écosystème (Ecobe) de l’université d’Anvers ont volontairement jeté des centaines de bouteilles en plastique dans l’Escaut mais c’était pour une bonne cause : étudier leur cheminement et examiner le temps qu’elles mettent à gagner la mer. En raison des marées, leurs parcours est en effet loin d’être un fleuve tranquille. Certaines sont refoulées. D’autres sont déposées sur les berges. Ces bouteilles sont munies d’un émetteur GPS qui permet d’en suivre le déplacement et ont en outre été rendues fluorescentes afin de les distinguer des vrais déchets. Mais toutes ne flottent pas. Nombre d’entre elles se meuvent en effet entre deux eaux, ce qui empêche toute réception d’un signal. ” C’est la raison pour laquelle nous allons démarrer au printemps une campagne de télémétrie acoustique, explique Bert Teunkens, biologiste en charge de l’enquête. Les bouteilles seront alors équipées de balises analogues à celles utilisées pour étudier la migration des poissons et leur trajet pourra être suivi par des récepteurs placés tout au long du parcours. Si, d’aventure, elles échouent sur les berges, les chercheurs comptent sur la collaboration du public et invitent quiconque découvre une de ces bouteilles à scanner à l’aide de son GSM le QR code dont elles sont porteuses, puis de les remettre à l’eau afin qu’elles puissent poursuivre jusqu’au bout leur voyage.

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