Zeebrugge: entre les éoliennes pousseront des algues

illustration © Belgaimage

Que faire des zones vides dans les parcs éoliens offshore ? Y cultiver des algues, répond un consortium belgo-néerlandais qui s’y attellera en première mondiale au large de Zeebrugge.

A 23 kilomètres des côtes, entre Ostende et Zeebrugge, se trouve Northern, le plus grand parc éolien du pays dont les 44 éoliennes, toutes plus grandes que l’Atomium, alimentent depuis juin 2019 près de 400.000 ménages en électricité verte. Ce producteur d’énergie dont les actionnaires sont pour une moitié le wallon Elicio (une filiale d’Enodia, l’ancien Publifin) et l’autre moitié, le néerlandais Eneco ainsi que Diamond Generating Europe (DGE), une filiale de Mitsubishi Corporation qui entend également devenir producteur alimentaire. Un consortium belgo- néerlandais Wier & Wind va tester au cours des deux années à venir si des algues peuvent être cultivées à grande échelle dans ce parc éolien. Considérées comme la biomasse du futur, les algues maritimes font l’objet d’une demande en progression de 10% par an que les méthodes de production traditionnelles ne peuvent plus satisfaire.

Les producteurs actuels sont en effet limités par la géographie dans la mesure où leurs installations sont principalement situées dans des zones abritées ou situées près des côtes. Les endroits adéquats commençant à se faire rares le long du littoral, pourquoi ne pas utiliser les espaces marins entre les éoliennes ? L’idée est d’autant plus séduisante que tous les jours, un bateau navigue vers le parc éolien Northern pour des opérations de maintenance, des inspections techniques ou des interventions urgentes. Si une récolte ou un entretien doivent être effectués dans la ferme d’algues, ces opérations pourraient évidemment avoir lieu en même temps. D’où l’idée de marier énergie verte et cultures bleues. Composé de sept entreprises et institutions universitaires de Flandre ou des Pays-Bas, le consortium belgo-néerlandais Wier & Wind tentera de développer un système d’exploitation automatisé qui pourra, par la suite, être installé dans d’autres parcs éoliens. Il dispose pour ce faire d’un budget de 3,4 millions d’euros dont une moitié est apportée par l’Europe.

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