Doinel en scène

© PG / Beata Szparagowska

Les films de François Truffaut (1932-1984), n’ont jamais quitté une certaine théâtralité. Que ce soit dans le parler parfois étrangement maniéré de ses acteurs ou la façon de développer le coeur de l’action dans des décors peu mobiles. Sur cet exceptionnel parcours d’une vingtaine de longs métrages, s’est aussi greffée l’histoire d’Antoine Doinel, sorte de double du jeune Truffaut qu’il filmera dans cinq films plus ou moins autobiographiques entre 1959 et 1979, depuis Les quatre cents coups jusqu’à L’amour en fuite. Personnifié à l’écran par Jean-Pierre Léaud, ce Truffaut bis se retrouve aujourd’hui dans une création théâtrale baptisée Le roman d’Antoine Doinel. Il s’agit d’une adaptation scénique des aventures d’un personnage perpétuellement amoureux, qui a du mal à trouver une place auprès de la femme, jugée inaccessible. Le gamin quasi délinquant devient un jeune passionné de musique et de littérature, puis un père plutôt maladroit, avant d’être subjugué par une Japonaise qu’il peine visiblement à comprendre dans une vie de couple devenue bancale. D’où cet hymne au déséquilibre prolongé des sentiments et à l’éternel questionnement amoureux. Dans une conception et mise en scène d’Antoine Laubin, voilà l’un des paris culturels de la rentrée bruxelloise.

” Le Roman d’Antoine Doinel ” jusqu’au 12 octobre au Varia à Bruxelles, www.varia.be

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