Cent jours sans Lily

” Aux origines de ce livre, il n’y avait rien d’autre qu’un billet d’avion pour Saint-Pétersbourg et le nom de Lily Brooks, ma jumelle américaine. Tout le reste s’est révélé au fil des 100 jours de cet automne-là, au cours duquel j’avais résolu d’écrire un roman. ” Mais ce n’est pas tout : il y avait aussi une contrainte stylistique : écrire le roman (” qui n’est pas un roman “, nous sommes prévenus dès les premières lignes) par tranches de 2.000 signes (à peine quelques centaines de mots) par jour. Un work in progress dans lequel les lecteurs avancent en récoltant par petites touches les éléments du récit : le voyage de la narratrice Linda en Russie se passe bien, mais son amie Lily, elle, ne donne plus signe de vie. S’entremêlent alors l’expérience de Linda, mère célibataire surchargée mais qui ne veut pas abandonner l’écriture ; celle de l’enquêteur américain, l’inspecteur Alexander qui cherche Lily et s’intéresse de près à son amie belge ; et aussi celle d’Elias, photographe de guerre, ” l’obsession ” de Lily avant qu’elle ne disparaisse des radars. Les trois tissent le portrait de l’absente, mais l’enjeu du livre est moins dans le mystère autour de cette disparition inquiétante que dans la voix parfois nerveuse, toujours passionnée de celle qui l’écrit et tient en même temps le journal de ce processus de création. Aliénor Debrocq a publié précédemment deux recueils de nouvelles ( Cruise control et A voie basse chez Quadrature) et son premier roman, Le tiers sauvage, chez Luce Wilquin a été nommé au prix Première 2019. On attend déjà le suivant !

Aliénor Debrocq, ” Cent jours sans Lily “, éditions ONLIT, 192 pages, 17 euros.

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