Ça raconte Sarah

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Un premier roman d’une jeune écrivaine française, comme un long poème en prose. Des phrases courtes, une mélopée, une ode à l’amour, à ses sensations, au deuil de l’amour et à ce qu’il fait au corps. Ça raconte Sarah et ça raconte aussi les entrailles qui tressaillent à la vue de l’être aimée, la passion de deux femmes qui découvrent ensemble le sexe lesbien, les cris que l’on étouffe avec la main, les traces humides, l’odeur de salive. Ça raconte la fin de la passion, l’absence qui prend toute la place, la folie qui guette. Extrait : ” Je suis incapable de manger un morceau de la viande que nous sert Isabella en secondi piatti, j’y vois le corps de Sarah, le corps de Sarah démembré et découpé près de la purée cuisinée avec les pommes de terre que j’ai pelées moi-même. ” La premier roman de Pauline Delabroy-Allard, née en 1988, a été salué par la critique et récompensé de plusieurs prix. Il se lit avec cette même urgence, cette même pulsion que l’on ressent dans l’écriture. Ça raconte Sarah, Sarah vivante, Sarah musicienne, Sarah exubérante, Sarah Parisienne, Sarah méchante, Sarah malade, Sarah morte, mais Sarah, toujours Sarah. Un vrai beau personnage de roman.

Pauline Delabroy-Allard, ” Ça raconte Sarah “, Minuit double, 192 pages, 7,80 euros.

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