Bien au chaud dans ses plumes

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Aujourd’hui centenaire, Plumka proposait à l’origine des matériaux de rembourrage pour coussins. Cela fait 70 ans maintenant que la société de Linkebeek fabrique des couettes et des oreillers. Nous avons suivi la production d’une couette en pulpe de bois d’eucalyptus.

Bien au chaud dans ses plumes
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Artisanat et innovation

C’est en 1925 que le couple Henri et Berthe Flachs ouvre la Manufacture générale de crins, sur la chaussée de Ninove à Bruxelles. On y transforme en matériaux de rembourrage – entre autres pour des coussins – des matières premières naturelles telles que les crins d’animaux, le kapok, les plumes, le duvet et la laine. Dans les années 1950, Georges et Albert, les fils, entrent dans l’entreprise. Celle-ci a par ailleurs commencé à produire des oreillers et des couettes. En 1958, la manufacture s’installe à Linkebeek, dans les bâtiments d’une ancienne brasserie. Le nom Plumka, en référence aux plumes dont sont garnis les produits, remonte à 1960.

Nathalie et Jacques Flachs, les enfants d’Albert, reprennent le flambeau en 2009. Ils continuent à proposer du linge de lit à base de matières premières naturelles mais aussi de fibres de polyester. Nathalie Flachs nous rappelle que Plumka conjugue tradition, artisanat et innovation : ” L’atelier de Linkebeek utilise toujours les machines en bois construites par notre grand-père. Mais nous disposons également de machines de très haute technologie. ” Plumka, qui emploie 15 personnes, réalise un chiffre d’affaires de 2,5 à 3 millions d’euros par an. Ses produits sont disponibles dans les magasins de linge de lit multimarques et magasins de meubles, ainsi que dans la boutique de l’atelier de Linkebeek.

1. Des matières premières européennes - Plumka ne s'approvisionne en matières premières qu'en Europe. Dans le haut de gamme des oreillers et couettes, les plumes et duvets proviennent d'élevages d'oies et de canards certifiés par le label Responsible Down Standard, garant du bien-être animalier, notamment dans la filière du duvet. Mais l'entreprise propose également des couettes fabriquées avec un rembourrage synthétique ou un autre rembourrage naturel.
1. Des matières premières européennes – Plumka ne s’approvisionne en matières premières qu’en Europe. Dans le haut de gamme des oreillers et couettes, les plumes et duvets proviennent d’élevages d’oies et de canards certifiés par le label Responsible Down Standard, garant du bien-être animalier, notamment dans la filière du duvet. Mais l’entreprise propose également des couettes fabriquées avec un rembourrage synthétique ou un autre rembourrage naturel. ” Cet autre matériau naturel, c’est le lyocell, une fibre produite à partir de pulpe de bois d’eucalyptus, explique Nathalie Flachs, la patronne de la société. Nous avons choisi le lyocell de la marque Tencel du fabricant autrichien Lenzing. “© WOUTER RAWOENS
2. Le cardage des fibres - Dans la cardeuse, les fibres de lyocell sont séparées, démêlées et orientées dans le même sens à l'aide de grands peignes.
2. Le cardage des fibres – Dans la cardeuse, les fibres de lyocell sont séparées, démêlées et orientées dans le même sens à l’aide de grands peignes. ” Cela permet d’obtenir un fin voile, poursuit Nathalie Flachs. Le nombre de voiles à produire dépend du grammage que doit atteindre la couette. “© WOUTER RAWOENS
3. L'aération -- Les voiles sont ensuite superposés, ou nappés, tout en étant à chaque fois séparés par une couche d'air.
3. L’aération — Les voiles sont ensuite superposés, ou nappés, tout en étant à chaque fois séparés par une couche d’air. ” Plus il y a de voiles, plus il y a d’air. C’est important car l’air contribue dans une large mesure à l’effet isolant du produit “, résume notre interlocutrice.© WOUTER RAWOENS
3. L'aération -- Les voiles sont ensuite superposés, ou nappés, tout en étant à chaque fois séparés par une couche d'air.
3. L’aération — Les voiles sont ensuite superposés, ou nappés, tout en étant à chaque fois séparés par une couche d’air. ” Plus il y a de voiles, plus il y a d’air. C’est important car l’air contribue dans une large mesure à l’effet isolant du produit “, résume notre interlocutrice.© WOUTER RAWOENS
4. Le piquage en carrés ouverts - C'est sur d'énormes machines à coudre équipées de 10 à 12 aiguilles que les nappes ainsi obtenues sont cousues entre deux couches de tissu.
4. Le piquage en carrés ouverts – C’est sur d’énormes machines à coudre équipées de 10 à 12 aiguilles que les nappes ainsi obtenues sont cousues entre deux couches de tissu. ” Contrairement à celles de beaucoup d’autres marques, nos coutures intérieures ne suivent pas un patron linéaire, mais forment des carrés dits ouverts, souligne Nathali Flachs. Ce motif spécial assure une stabilisation optimale des fibres. “© WOUTER RAWOENS
5. La découpe et le biais - A la sortie de la machine, la couette est coupée aux dimensions voulues, avant d'être fermée sur tout son pourtour par un biais (une bande d'étoffe coupée en diagonale).
5. La découpe et le biais – A la sortie de la machine, la couette est coupée aux dimensions voulues, avant d’être fermée sur tout son pourtour par un biais (une bande d’étoffe coupée en diagonale). ” Le processus reste en grande partie manuel. Nous l’avons voulu ainsi car les machines à coudre automatiques ne permettent d’obtenir que des coins arrondis. Or, nous voulons des coins à angle droit, pour que la couette épouse parfaitement sa housse “, précise la CEO. C’est à ce stade également que sont cousues les étiquettes sur lesquelles sont imprimés le logo de la marque et la composition du produit.© WOUTER RAWOENS
6. Emballage et transport - Les couettes sont pliées, roulées et emballées dans des sacs en tissu car Plumka ne veut pas utiliser de plastique.
6. Emballage et transport – Les couettes sont pliées, roulées et emballées dans des sacs en tissu car Plumka ne veut pas utiliser de plastique. ” Non seulement pour respecter l’environnement mais aussi la spécificité de nos produits, explique Nathalie Flachs. Les nombreuses couches d’air que les couettes renferment les rendent très volumineuses, ce qui complique le transport et le stockage. En permettant de faire le vide, le sac en plastique résoudrait ce problème, mais nous n’en voulons pas parce que la couette a besoin de cet air pour conserver ses propriétés isolantes. Le sac en tissu est de surcroît réutilisable, par exemple comme sac à linge. “© WOUTER RAWOENS

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