Au coeur de l’autonomie énergétique européenne

“C’est un jour historique pour l’Europe et la Belgique. ” Tinne Van der Straeten (Groen), ministre belge de l’Energie, ne manquait pas de superlatifs pour saluer l’accord de coopération signé mercredi 19 mai à Esbjerg. ” Avec le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas, nous prenons l’initiative et unissons nos forces pour faire de la mer du Nord la plus grande centrale électrique renouvelable d’Europe. ” Un leitmotiv martelé sans cesse, au risque d’être survendu et qui reste suspendu aux délicats dossiers de l’acheminement de cette énergie vers l’intérieur des terres, bloqués chez nous par l’absence de permis.

L’objectif, ambitieux, vise à quadrupler la capacité combinée d’éoliennes en mer pour la porter à 65 GW d’ici 2030 et à l’augmenter encore pour atteindre au moins 150 GW d’ici 2050. ” L’accélération verte nous permettra de remplacer plus rapidement le gaz et le pétrole, notamment en provenance de Russie, par l’éolien offshore et l’hydrogène vert, souligne la ministre. De cette façon, nous augmentons notre indépendance énergétique, nous diminuons nos factures et nous réduisons les émissions de CO2. ”

Ce n’est pas un hasard si la signature est survenue le jour même de l’annonce du plan RepowerEU. Présenté par la Commission européenne, il s’agit d’un plan massif de 210 milliards d’euros visant à assurer l’autonomie énergétique européenne et l’indépendance à l’égard des combustibles fossiles russes. Il s’agit d’accélérer le développement du renouvelable mais aussi d’accroître les économies d’énergie et de diversifier les sources d’approvisionnement, notamment via un accord avec les Etats-Unis pour le gaz de schiste. Le plan vise l’horizon 2030. En attendant, les prochains hivers risquent d’être rudes.

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