3 questions

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à Jean-Michel Botquin, commissaire de l’expo “Les jardins du paradoxe – Regards sur le Cirque Divers”, à Liège

Le Cirque Divers fut, entre 1977 et 1999, un acteur vibrant de la vie culturelle liégeoise. Pourquoi ?

Le Cirque Divers fut une curiosité sociale, hautement artistique et intellectuelle, pendant trois décennies très différentes les unes des autres. Cela donne un objet d’exposition complètement déjanté qui parle de la contre- culture et du rejet de l’académisme dans tous les domaines, mais qui dépasse aussi cela.

Grâce à la personnalité du fondateur Michel Antaki, syrien né à Beyrouth, étudiant l’architecture et l’urbanisme en Belgique ?

Michel avait digéré 1968 et la suite, notamment ” La société du spectacle “ de Guy Debord. Il en a retiré un côté très visionnaire, avec une volonté forte de travailler comme un collectif où l’on partage tout, y compris l’argent. En s’installant dans le quartier populaire En Roture à Liège, le Cirque sortait des sentiers battus culturels, côtoyant de vieux Siciliens, des autochtones… et cette idée de bouffonnerie, de fou du roi, d’être dans la folie. Dans tous les sens du terme.

Une leçon à retenir de cette expérience hors normes qui a aussi bien invité Laurie Anderson, Topor que l’art brut et de multiples performeurs ?

Inventez-vous tous les jours, c’était cela la grande leçon du Cirque Divers. Soit une leçon de liberté universelle, entre les utopies et la nécessité de percevoir le monde réel. D’ailleurs, à chaque fois que quelque chose ne fonctionne pas, on réfléchit immanquablement à la notion de liberté.

Du 17 février au 16 août au Musée de la Vie wallonne, www.provincedeliege.be/fr/ viewallonne

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