3 questions à

© PG

Franck Sarfati, plasticien bruxellois

Comme êtes-vous devenu plasticien ?

J’ai exercé le métier de graphiste pendant de nombreuses années. A un moment, sentant que la vie était courte ( sourire), avec mes deux associés, on a décidé de prendre un jour off toutes les trois semaines, baptisé My sculptural friday. Du jeudi soir au lundi matin, avec l’aide de quelques cours, j’ai eu envie de m’éloigner des pixels, d’essayer le bois, le métal… Et puis, une amie très chère m’a donné un pain de terre glaise et j’ai aimé cela. La porcelaine est arrivée dans la foulée.

Quelles sont les spécificités de la porcelaine ?

C’est une matière qui peut atteindre un millimètre d’épaisseur. On démarre du kaolin qui, après cuisson, donne la porcelaine. C’est très humide, on la travaille, on la modèle et puis on la laisse sécher. Et il faut la cuire en four à 950° C avec des paliers.

Jusqu’en décembre, vous installez vos miniatures de porcelaine dans quatre communes et huit parcs bruxellois…

J’ai été nourri d’une fascination pour les mégalopoles (New York, Hong Kong, Tokyo) et de la collection de pierres précieuses de ma mère. En fabriquant ces sortes de micro-gigantesques buildings, je me suis aussi posé la question de savoir si l’avenir de l’homme était vertical. De là, j’ai voulu exposer en extérieur, installant ces structures sur des troncs d’arbres, comme des parasites bienveillants… J’aimerais que les gens se posent la question de savoir si on va continuer à vivre dans la perspective de surconsommation.

” Peaceful Parasites “, jusqu’en décembre à Bruxelles. www.francksarfati.be

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