Bai Kamara Jr,
chanteur
Vous êtes de nationalité sierra-léonaise et vivez à Bruxelles…
Je suis né en Sierra Leone en 1966 dans une famille de la bourgeoisie plutôt engagée à gauche. Ma mère était ambassadrice et a fini sa carrière à Bruxelles où je l’ai rejointe, et mon père perpétuait les idées politiques de mon grand-père, actif dans l’indépendance de mon pays. J’ai habité en Sierra Leone, en Grande-Bretagne et me voilà depuis un quart de siècle à Bruxelles.
Votre nouvel album, ” Salone ” (distribué par Suburban) se présente comme un retour aux racines. De quelle façon ?
J’ai produit auparavant une demi-douzaine de disques que l’on peut considérer comme engagés, voire politiques. Celui-ci est davantage de nature personnelle, un retour vers les musiques qui ont bercé mon enfance, notamment les chanteurs soul américains et Bob Marley, que me faisaient écouter mes oncles. Avec des éléments de musique traditionnelle : sierra-léonaise mais aussi congolaise. J’ai pratiqué l’Afrique sur le terrain, notamment en travaillant dans le studio de Youssou N’Dour à Dakar et en accomplissant des missions humanitaires pour l’Onu.
Une définition de votre afro-blues ?
Je ne réinvente pas la roue du blues, mais j’essaie de prendre en compte que je ne fais ni du pur blues américain, ni du pur blues africain. Mais comme certains artistes à la Ali Farka Touré ( légendaire guitariste malien mort en 2006, Ndlr), j’essaie que mes chansons trouvent le juste espace pour toucher les gens…
En concert le 23 janvier à Bruxelles, le 25 à Liège, le 12 février à Namur et encore ailleurs en Belgique, http://baikamara.com