3 questions à

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Carole Karemera

programmatrice du festival Rwandafrica

Qu’est-ce que Rwandafrica, qui s’installe au théâtre Varia à Bruxelles ?

Il y avait l’envie de renouer avec le Varia où j’ai joué il y a une quinzaine d’années, étant née à Bruxelles et y ayant travaillé comme comédienne musicienne avant de rentrer au Rwanda. Il y a bien sûr le lien avec la commé-moration du génocide et l’envie de présenter la jeune création africaine aux nouvelles générations.

Vous invitez évidemment des artistes rwandais… mais aussi burundais ou congolais. La culture africaine essaye-t-elle de faire ce que la politique fait peu : unir les gens ?

Fondamentalement, autour des Grands Lacs, on est la même population. Le festival se demande comment on peut faire pour rappeler qu’au départ, nous sommes des frères et soeurs qui continuons à franchir les frontières.

L’un ou l’autre moment à ne pas rater à Rwandafrica ?

L’exemple ” We Call It Love “: quatre pays africains qui travaillent ensemble pour une pièce commune ayant commencé par des échanges Skype ( sourire). Même chose pour ” Les enfants d’Amazi ” qui rassemble la Belgique, le Congo, le Kenya, le Rwanda et le Burundi : deux ans de rencontres avec un désir profond de dire une histoire universelle. Et puis il y a ” La Cathédrale sonore ” où quatre générations de musiciens rwandais se demandent, si on franchissait le mur du temps, comment le Rwanda se raconterait en sons ? C’est expérimental, spontané, improvisé et ne ressemble pas aux formes traditionnelles du conte rwandais. Un voyage dans les harmonies avec un dessein contemporain qui veut aussi toucher le public belge.

Du 29 novembre au 13 décembre au Varia à Bruxelles. www.varia.be

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