3 questions à Renato Baccarat,

© PH. CORNET

musicien brésilien bruxellois

Votre nouvel album “Deselegancia Discreta” s’imprègne de l’actuelle situation politique brésilienne…

Enregistré à Sao Paulo en 2018, l’album se situe dans ce qui est à la fois ma perception et ma déception du Brésil de Bolsonaro, d’ailleurs de moins en moins populaire, de plus en plus sujet de polarisation. Par ailleurs, plusieurs chansons de ce disque s’apparentent d’une certaine façon, à l’anthropophagie : pas au sens littéral ( sourire) mais dans la volonté de s’emparer de musiques occidentales qui nourrissent les infinis rythmes brésiliens. Ou l’inverse.

Le disque est à la fois pop, roots et baroque : européen et brésilien.

Baroque au sens où il intègre un tumulte d’éléments différents, comme le Brésil, pays-continent aux réalités diverses, voire radicalement opposées. D’une certaine façon, j’aimerais que le Brésil soit aussi maintenant redécouvert par ses aspects positifs. La musique en fait partie.

Vous êtes graphiste de formation et jouez volontiers, notamment sur la superbe pochette, de l’idée de collages.

Oui, image et musique sont extrêmement complémentaires : elles joignent les moments de création où je peux être seul dans ma bulle avec le travail d’illustrateur ou de webmaster – mon métier – et puis le processus collectif des chansons. J’ai la chance de pouvoir passer de l’un à l’autre et suis très excité de présenter cela prochainement au public bruxellois. Pour avoir une idée de mon univers, je suggère aux lecteurs d’aller regarder le clip d'” Amigo Imaginario “, fabriqué par 15 animateurs différents auxquels j’ai confié un bout de chanson.

En concert le 8 février au Marni à Ixelles. www.theatremarni.com

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