3 questions à Benjamin Zurstrassen,

© PH. CORNET

conservateur du Musée Horta à Bruxelles

Votre musée, consacré à l’architecte Victor Horta, se porte plutôt bien…

En 2019, on combine trois anniversaires autour d’Horta : ceux de ce musée (50 ans cette année, Ndlr), de sa maison personnelle et de l’atelier attenant, et de la restauration d’une nouvelle aile terminée en 2014. L’année dernière, nous avons attiré 65 .000 visiteurs, dont une large majorité d’étrangers. Les Français représentent le premier groupe avec 35% des visites, contre 16% de Belges. Qu’on a d’ailleurs envie de faire davantage venir dans notre espace.

Via votre nouvelle exposition, ” Collection de collectionneurs ” ?

Oui. Il y a d’abord une expo de neuf meubles Art nouveau – dont sept inédits jamais montrés au public – qui proviennent du même collectionneur bruxellois, Jonathan Mangelinckx. Ensuite, on évoque la collection d’art chinois et japonais d’Horta grâce à un prêt du Musée d’Art et Histoire. Enfin, troisième volet, il y a les portraits brodés de 12 autres collectionneurs d’Horta vus par l’artiste contemporaine Elisabeth Horth : elle a eu carte blanche pour la sélection des pièces et la scénographie.

Ce Musée Horta est d’autant plus impressionnant que vous le déclarez fragile. Pourquoi ?

Contrairement à la plupart des maisons-musées, on permet au visiteur de se promener partout ou quasiment. Donc, mine de rien, il y a l’usure du plancher et la couche de crasse sur la rampe d’escalier : la moquette s’abîme et de temps en temps, nous sommes confrontés à des incivilités. C’est en partie pour cela qu’on interdit les smartphones : nous voulons que le visiteur soit plongé dans un tout autre univers et se permette une observation un rien plus philosophique.

www.hortamuseum.be

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