3 questions à Albert Baronian, galeriste belge

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Vous fêtez vos 50 ans de galeriste. Comment vous êtes-vous lancé dans le métier?

J’ai toujours voulu faire connaître l’art contemporain. Quand j’ai commencé, il n’était pas si répandu que cela à Bruxelles. C’est en étudiant l’anglais à Londres que j’y ai découvert l’abstraction. Ensuite, j’ai réalisé des éditions d’art “pour tout le monde”, un peu dans l’esprit post-68. Ouvrant ma première galerie dans mon appartement du boulevard Saint-Michel en 1973, apprenant mon métier de galeriste sur le tas…

Comment le marché de l’art a t-il changé en un demi-siècle?

Je pense que les années 1980-1990 ont amené un nouveau public d’acheteurs. Jusque là, l’art contemporain était surtout cantonné au monde occidental. Depuis, de nouvelles fortunes russes et chinoises ont investi dans ce qui n’était pas ancien. Parallèlement à tout un développement: des transporteurs désormais spécialisés, des revues et des advisers. Il y a eu une accélération. Alors qu’un artiste un peu important se vendait entre 5.000 et 8.000 euros, des créateurs un peu branchés peuvent désormais espérer des sommes beaucoup plus élevées.

Vous gérez une galerie à Bruxelles et une autre à Knokke. Pourquoi ce lieu à la mer du Nord?

Knokke est le lieu où la plupart des collectionneurs belges, flamands comme wallons, ont une résidence secondaire. Beaucoup de Flamands ne viennent plus à Bruxelles. Et puis Knokke, c’est avoir un regard sur la digue. En plus, il paraît que j’y ai été conçu ( rires).

www.baronian.eu

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