Par manque de moyens ou tout simplement parce que la charge de travail est insuffisante, les PME n’ont pas toujours l’occasion d’engager un comptable, une secrétaire ou des ouvriers spécialisés à plein temps – c’est à la fois dommage pour ces PME qui se privent de talents, et dommage pour les demandeurs d’emploi qui ratent là une occasion d’entrer dans la vie active.
Et pourtant, une solution légale existe : c’est celle des groupements d’employeurs. L’idée est simple, il s’agit de regrouper des entreprises qui sont dans le même cas. En les regroupant, cela permet de profiter à temps partiel des services d’un commercial, d’un comptable, d’une secrétaire ou d’un graphiste pour ne citer que quelques exemples.
Le système plait car il permet également aux entreprises de fidéliser des employés saisonniers. A Bruxelles, par exemple, un groupement appelé Jobiris, regroupant des entreprises dans l’agroalimentaire a permis aux PME concernées de retrouver leurs 40 travailleurs saisonniers chaque année. Cela évite à ces entreprises de recommencer les formations de sécurité, d’hygiène et de traçabilité.
Attention : partager des talents à temps partiel n’est pas seulement quelque chose de positif pour les PME. Ces groupements de PME, même s’ils ne sont qu’au nombre de 3 pour le moment, apportent aussi des avantages aux employés concernés. Ces derniers bénéficient de tous les avantages d’un contrat à durée indéterminée, d’une fiche de paie unique, des congés parentaux et donc, d’un accès facilité au crédit hypothécaire.
Bien entendu, les entreprises qui souhaitent partager ainsi des employés doivent respecter quelques règles légales. Aucune a priori n’est insurmontable, sauf une – du moins dans l’esprit des PME – elles doivent en effet engager des demandeurs d’emploi considérés comme “difficiles à placer”. Mais ce n’est pas mer à boire car visiblement, la chambre de commerce de Liège et de Verviers est convaincue des bienfaits de ce système, à tel point qu’elle veut présenter ce dispositif aux autres chambres de commerce. Allez, il y a peut-être encore de l’espoir.